Selon le dernier classement de l’Indice mondial de l’écart entre les sexes (GGGI), la Tunisie est 117e sur 144. C’est un peu mieux, mais le chemin de la parité est encore long.
D’après la dernière enquête menée par le Forum économique mondial sur l’égalité des sexes dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la politique et de l’emploi, le fossé (Global Gender Gap Index, GGGI) s’est encore creusé pour la première fois durant les dix dernières années.
Pendant cette dernière décennie, le GGGI en Tunisie a enregistré une légère amélioration, passant du score de 0,629 à 0,651 – la parfaite égalité entre les sexes étant de 1.
Evidemment, comparé aux autres pays arabes – les Emirats arabes unis, 120e, le Bahreïn, 126e, l’Algérie, 127e, le Qatar, 130e, l’Egypte, 134e, le Maroc, 136e, le Liban, 137e, l’Arabie saoudite, 138e, le Koweït, 139e ou le Yémen, 144e –, le rang qu’occupe la Tunisie est honorable.
Cependant, notre pays se trouve dans le dernier quart du tableau mondial, et la partie vide du verre de l’égalité entre le Tunisien et la Tunisienne reste importante: la disparité femme/homme en Tunisie est de 34,9%. Bien sûr, cette différence est à l’avantage de l’homme!
Peut-être pour saisir la signification du retard tunisien en matière d’égalité de sexes, devrions-nous signaler que 5 pays africains font nettement mieux que la Tunisie: le Rwanda (4e), la Namibie (13e), l’Afrique du sud (19e), le Burundi (22e) et le Mozambique (29e).
Dans le camp des mieux lotis, c’est en Islande, 1er mondialement, que les choses se passent bien pour la parité femmes/hommes, puisque le score de ce pays est de 0,878, c’est-à-dire que la disparité y est de 12,2%.
Viennent ensuite, dans le top 10, la Norvège, la Finlande, le Rwanda, la Suède, le Nicaragua, la Slovénie, l’Irlande, la Nouvelle-Zélande et les Philippines.
La règle est connue – sauf pour ceux qui veulent l’ignorer: c’est dans les pays où les disparités entre les sexes sont les moindres que l’on réalise les meilleures performances économiques, c’est-à-dire que ces pays-là sont plus compétitifs et réalisent des croissances plus rapides.
Marwan Chahla
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