Kamel Idir sera-t-il le successeur de Slim Riahi.
Slim Riahi n’est plus dans les rouages du Club africain (CA) mais son empreinte restera indélébile. Sa succession est aussi problématique qu’incertaine.
Par Hassen Mzoughi
Cinq ans et demi passées à déstabiliser un club déjà fragilisé par plusieurs années de fuite en avant, le président sortant du CA laisse un immense gâchis. Pire, les solutions paraissent difficiles à mettre en place.
A trop vouloir temporiser et ne pas se mouiller sur le long terme, la reprise des affaires deviendrait une simple vue de l’esprit. Les «anciens» dirigeants tentent de prendre leur temps, mais à force d’éviter de prendre le risque de repartir sur un nouveau cycle, donc à s’engager à fond pour introduire des actions stratégiques, ils vont voir couler le club encore et encore.
Tous moralement responsables
C’est un peu l’image que nous a laissé Jamel Latrous en quittant la scène en 2012.
Personne à l’époque n’a bougé le petit doigt pour contrer l’arrivée intempestive d’un aventurier nommé Slim Riahi. Sans doute en raison de son poids financier. Certains dirigeants iront jusqu’à le comparer à un nouveau Slim Chiboub qui va «truster» tous les titres. Ils vont vite déchanter !
Les anciens du club, qui se sont rappelés du club il y a juste deux mois, sont ceux-là même qui l’ont laissé faire pendant toutes ces années. Ils sont moralement responsables de ce gâchis. D’ailleurs, historiquement le CA a souffert des ego exacerbés et des tergiversations exagérées de ses dirigeants qui ont raté bien des stations importantes de la vie du club.
Kamel Idir pose une condition
Cette fois encore, les démarches pour débloquer la situation laissent à désirer. Passons sur la demande faite par l’ex-président du CA Kamel Idir à Slim Riahi d’attester par écrit sa décision de faire don de l’argent (environ 80 millions de dinars tunisiens, MDT) qu’il a avancé au club durant ses années de présidence. C’est d’ailleurs la condition que pose le président du CA de 2005 à 2010 pour accepter le poste que lui offrent les «Sages».
Mais après, que pourraient apporter les «sauveurs» du club pour entre autres éponger une dette de 21 MDT dans les mois prochains.
Une réunion se tient aujourd’hui, mercredi 8 novembre 2017, en présence d’anciens présidents et de personnalités clubistes pour choisir le successeur officiel de Slim Riahi. On parle de Kamel Idir, l’homme de Hamadi Bousbia, pour prendre la présidence du club mais plusieurs indices donnent à penser que l’assemblée élective prévue dimanche 12 novembre pourrait être reportée, notamment pour pouvoir vérifier l’état comptable du club, opération qui risque de prendre du temps. Les anciens dirigeants sont notamment angoissés par d’éventuels trous financiers que pourrait «cacher» la gestion de Slim Riahi.
Jusqu’à aujourd’hui, aucune candidature n’est parvenue au secrétariat du club, sachant que le dernier délai de remise des candidatures est fixé à demain jeudi 9 novembre.
D’autre part, seulement 173 supporters ont retiré leur carte d’adhérents pour prendre part à l’assemblée élective. Où est le «peuple» clubiste ?
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