Ridha Charfeddine, Mehdi Laajimi et Ali Boumnijel.
Ridha Charfeddine reprend en main les affaires de l’Etoile sportive du Sahel (ESS) et tente de remettre de l’ordre et de la discipline dans le club, sans rien bousculer.
Par Hassen Mzoughi
Et d’abord, une première décision : Hubert Velud est officiellement maintenu à son poste d’entraîneur en chef.
Dans sa conférence de presse du jeudi 16 novembre 2017, Ridha Charfeddine a annoncé que «le technicien français reste l’entraîneur de l’Etoile. Il assume une part de responsabilité, mais on ne peut pas lui faire porter toutes les erreurs qui ont conduit à cette lourde défaite. Le limoger n’est pas la bonne solution parce qu’on ne pouvait pas se mettre à lui chercher un remplaçant au moment où l’on aborde 9 matches en 36 jours pour le compte de la phase aller».
Le premier responsable du club fait dans la nuance. Il estime que Velud n’était pas libre de ses décisions. «Il n’était pas le premier décideur parce qu’il y a avait plusieurs intervenants», a-t-il expliqué, en présence de Mehdi Laajimi, le nouveau président de la section football, et Ali Boumnijel, le premier assistant de l’entraîneur français jusqu’à juin 2018 (avec option de renouvellement de 2 ans), nommé sur conseil de Zoubeir Beya et avec la caution de Bertrand Marchand qui l’avait dans son staff au Qatar.
Joueurs : accepter la règle du jeu
Les deux assistants Ridha Jdey et Seif Ghezal ont été licenciés, les deux responsables de l’équipe première ayant démissionné, Houcine Jenayah et Zied Jaziri en l’occurrence, tous tenus pour des responsables directs de l’échec africain, le groupe séniors est désormais placé sous l’autorité directe de Mehdi Laajimi. C’est un retour à la gestion classique, quoique Mehdi Laajimi est d’abord monsieur basket à l’ESS mais c’est aussi un chantre de la discipline.
C’est donc une reprise en main des affaires assez soft de la part de Ridha Charfeddine. Pas de décisions spectaculaires mais des messages clairs surtout aux joueurs dont quelques uns sont pointés du doigt par les responsables et les supporters.
A ce propos, tous les joueurs sont avisés : «Désormais, ils ont des devoirs envers le club plus que des droits. Ils doivent accepter les règles du jeu. Et ce n’est pas fini. D’ici décembre, d’autres décisions tomberont». Ridha charfeddine n’en dit pas plus.
Les joueurs sont appelés à plus de discipline et de responsabilité.
Marchand propose de la formation!
Le nom de l’ex-entraîneur de l’Etoile vainqueur de la Ligue des champions 2007 refait surface.
Selon des indiscrétions, il a proposé à Ridha Charfeddine un projet portant essentiellement sur la formation des jeunes, le repérage des talents africains et leur placement en Europe. Ce projet de valorisation du potentiel des jeunes talents formés au club est viable dans la mesure où Marchand possède deux centres de formation au Sénégal et en Gambie qui peuvent servir de vivier pour l’Etoile, surtout que la législation européenne interdit le transfert des joueurs de moins de 18 ans.
L’Etoile pourra donc accueillir ces talents de 14-18 ans pour les former et réaliser une plus-value financière considérable.
2,5 millions d’euros attendus
C’est le montant de la quote-part revenant à l’ESS du transfert d’Ahmed Akaichi vers Ittihad FC (Arabie saoudite). L’affaire traîne depuis l’année dernière et la Fifa vient d’alerter le club saoudien de l’obligation de payer 2,5 millions d’euros (7,34 millions de dinars tunisiens, MDT), plus une pénalité de retard, d’un montant de 400.000 euros (1,175 MDT) et un dédommagement de 50.000 euros (146.000 DT) à la suite de l’annulation par les Saoudiens d’un match amical.
L’ESS a touché une première tranche de 400.000 euros (1,175 MDT), mais plus rien depuis septembre 2016.
Le président d’Ittihad FC, Hamad Sanii, est attendu lundi prochain à Sousse pour négocier un échéancier de remboursement de ces arriérés. En cas d’accord, l’ESS retirera sa plainte.
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