La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) a accordé à la Tunisie le statut de membre observateur.
C’est le ministre des Affaires étrangères (AE), Khemaïs Jhinaoui, qui a fait hier, lundi 20 novembre 2017 à Tunis, l’annonce officielle de l’accession de notre pays à ce nouveau statut au sein de l’ensemble économique d’Afrique occidentale.
M. Jhinaoui a également déclaré que la Tunisie a signé un protocole d’accord avec l’organisation intergouvernementale ouest-africaine qui établit une feuille de route économique pour cette coopération entre notre pays et l’ensemble africain.
Ce protocole d’entente stipule qu’un plan d’action soit mis en œuvre pour définir les secteurs d’activité qui seront inclus dans ce partenariat économique multilatéral, comprenant notamment les domaines de l’agriculture, du commerce et du développement.
«Pour l’instant, en tant membre observateur, la Tunisie prendra part à la prochaine réunion de la Communauté, qui se tiendra en novembre 2018 au Togo», a précisé le ministre des AE, ajoutant que la coopération entre la Tunisie et l’organisation ouest-africaine sera couronnée par la création d’une zone de libre échange entre notre pays et les Etats membres de la Cédéao.
Selon le ministre du Commerce Omar Béhi, les échanges commerciaux tunisiens avec les pays de la Cédéao se limitent actuellement à un maigre 1% du volume total du commerce extérieur de la Tunisie. L’ambition de cette libéralisation des échanges entre la Tunisie et la Cédéao consistera à porter ce taux au niveau des 10%.
Marcel de Souza, en visite officielle en Tunisie (du 19 au 22 novembre 2017), a confirmé l’avenir prometteur de cette coopération: «En rassemblant quinze pays, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest offre la garantie de la libre circulation des marchandises et des personnes entre les Etats membres», a déclaré le président béninois de la Commission de la Cédéao.
A cette occasion, M. De Souza a également rappelé que l’organisation continentale comprend huit banques centrales et que cela l’autorise à caresser le rêve de créer une monnaie unique pour l’ensemble économique africain d’ici 2020.
Marwan Chahla
Enquête de l’AHK : Entreprises tunisiennes et marché africain
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