Il est nécessaire de s’adapter au changement climatique dans les zones semi-arides pour le développement agricole durable, la sécurité alimentaire et la nutrition.
Une consultation sur l’agro-écologie pour la région Proche Orient et en Afrique du Nord (Mena) est organisée du 21 au 23 novembre 2017, à Tunis, par le bureau Régional de la FAO pour la région Mena.
Cet atelier rassemble 19 pays de la région et a pour but l’échange de savoirs scientifiques, d’expériences sur le terrain et de pratiques ainsi que la promotion d’un dialogue ouvert sur les politiques adoptées dans les pays et entre les différents protagonistes de la région dont les organisations internationales, les représentants des gouvernements, les centres de recherches, les agriculteurs…).
Dans son allocution d’ouverture, Michael Hage, coordinateur du bureau de la FAO pour l’Afrique du Nord a expliqué l’interconnexion entre les Objectifs de Développement Durables (ODD) et l’agro-écologie. «L’agro-écologie va influencer l’Objectif 1 consacré à ‘‘éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde’’ et l’Objectif 2 qui vise à ‘‘éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable’’.»
Cette interconnexion se justifie par le fait que «l’agro-écologie est une approche pratiquée par la majorité des exploitations familiales. Elle se base sur la production responsable, et c’est cette dimension qui va contribuer à atteindre l’Objectif 12 qui préconise d’‘‘établir des modes de consommation et de production durables’’ et l’Objectif 13 qui invite à ‘‘prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions», grâce à l’écologie qui est son principe de base.
M. Hage a souligné que «l’interconnexion des objectifs signifie que tous les acteurs qui soutiennent les pays dans la mise en œuvre et dans le suivi des ODD doivent collaborer et partager les savoirs et proposer des approches innovatrices».
Durant les travaux de cette consultation, il sera question de sensibiliser sur l’importance de l’agro-écologie comme option viable pour l’agriculture et les systèmes alimentaires durables. Afin d’avancer une collaboration concrète entre les pays dans ce secteur qui rassemblera les méthodes d’application des théories du management des systèmes agro écologiques en vue de guider la transition des approches qui se basent sur les produits chimiques vers des approches intégrés basées sur la gestion durable des écosystèmes.
L’agriculture agro-écologique encourage les cultures résilientes et permet de maintenir le bon fonctionnement d’écosystèmes sains au lieu d’être dépendant d’inputs externes qui sont essentiellement les pesticides chimiques et synthétiques, les fertilisants, et les combustibles fossiles qui ont un coût énergétique, environnemental et sanitaire très élevé.
Cette approche qui vise notamment l’équité sociale, le développement durable et la productivité sur le long terme, prend en considération la multifonctionnalité des activités agricoles et mesure les différents impacts sociaux, environnementaux et économiques pour offrir des solutions adaptées à chaque contexte en fonction du niveau de connaissances, d’expérimentations, d’innovations technologiques, et d’adaptation des petits et moyens agriculteurs.
Dans la perspective d’implémenter cette approche, et parmi les résultats de cette consultation, M. Hage a affirmé le rôle de la FAO et son appui a élaboré un document de base «White Paper» qui va être partagé avec les gouvernements des pays de Mena dans le but de le présenter aux ministres d’Agriculture lors de la prochaine Conférence régionale pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord qui aura lieu au Liban en mars 2018.
Source : communiqué.
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