Hamadi Jebali a ouvertement accusé l’UGTT d’avoir été l’instigatrice des manifestations de Siliana, en novembre 2012.
L’ancien chef du gouvernement (décembre 2011-mars 2013) a affirmé, lors de la séance d’audition publique organisée par l’Instance vérité et dignité (IVD) à son siège à Tunis, hier soir, vendredi 24 novembre 2017, consacrée aux violences à Siliana, en novembre 2012, que l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) doit assumer ses responsabilité dans ces événements, tout comme la «troïka», la coalition alors au pouvoir constituée du parti islamiste Ennahdha, d’Ettakatol et du Congrès pour la république.
«L’erreur a été commise par toute les parties prenantes en ce temps là. La cause n’est certainement pas que la « troïka » voulait rester à tout prix au pouvoir. On avait essayé, à travers les manifestations de Siliana en 2012, de porter atteinte l’autorité de l’Etat par une attaque préméditée commise par le représentant de l’UGTT à Siliana, avec le soutien par la centrale syndicale à Tunis, contre le siège du gouvernorat et la personne du gouverneur», a indiqué Hamadi Jebali.
Selon lui, il y avait des parties, à l’extérieur et à l’intérieur du pays, qui voulaient faire échouer le processus de transition politique en cours, et pour l’UGTT, le mot d’ordre était, à l’époque, de faire tomber le gouvernement, a expliqué M. Jebali, qui s’est gardé de présenter des excuses aux habitants de Siliana pour les violences policières commises et les blessures causées à plusieurs citoyens, et qui ont laissé de graves séquelles chez certains d’entre eux.
L’ancien chef du gouvernement a, par ailleurs, assuré que les forces de l’ordre ont été obligées de recourir aux balles de chevrotine suite à la montée de la violence et à l’épuisement du stock disponible de bombes lacrymogènes.
E. B. A.
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