La Haica a décidé de retirer à Omar Mestiri l’autorisation de créer et d’exploiter la radio privée Kelma FM.
C’est ce qu’a indiqué un communiqué de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), dans un communiqué publié hier, lundi 27 novembre 2017, en précisant qu’Omar Mestiri, propriétaire de Kelma FM, a cédé illégalement la licence d’exploitation de la radio et ses actions au profit d’une autre personne avant l’expiration des 3 ans requis par la loi.
Le directeur de Kelma FM avait signé une promesse de vente, le 8 septembre 2014, avec la société FM Prod, sans avoir pris la peine de prendre une autorisation de la Haica, a expliqué le communiqué, ajoutant qu’Omar Mestiri avait assuré, lors d’une séance d’audition, le 14 octobre 2016, avoir signé une promesse de vente au profit de Badis Safi qui avait repris, par la suite, la direction de la radio dans l’intention de régulariser la situation financière des agents et des journalistes.
Le communiqué de la Haica a, par ailleurs, indiqué que les agents et les journalistes de Kelma FM étaient payés en liquide, ce qui suscitait les interrogations de l’instance sur les sources de financement de la radio et sur les raisons de recourir à ce moyen, ajoutant que le représentant juridique de la radio ne lui a pas fourni les documents prouvant ces sources de financement ainsi que de la situation juridique de l’établissement privé.
Le 26 octobre 2016, la Haica avait décidé d’arrêter les procédures de règlement avec Omar Mestiri pour disposer de sa licence d’exploitation en raison du licenciement abusif des employés et des journalistes de la radio, la station se contentant depuis de diffuser de la musique.
Conformément à l’article 33 du circulaire n°116 du 2 novembre 2011 et des articles 5, 18 et 76 du cahier des charges relatif au droit à la création et à l’exploitation d’une radio privée, la Haica a donc décidé de retirer la licence de Kelma FM.
Il convient de rappeler que Kelma FM était appelé Radio Kalima et avait été fondée, avant même d’avoir une licence officielle par Sihem Bensedrine, l’actuelle présidente de l’Instance Vérité et Dignité, qui l’a dirigée pendant quelques années avant d’en céder la gestion à son époux, qui se trouve, justement, Omar Mestiri.
E. B. A.
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