L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a démarré, aujourd’hui, lundi 4 décembre 2017, les célébrations du 65e anniversaire de l’assassinat de Farhat Hached.
Comme chaque année, la centrale syndicale commémore l’anniversaire de la mort de son fondateur et militant nationaliste, Farhat Hached, assassiné le 5 décembre 1952, par l’organisation colonialiste la Main Rouge.
Les auteurs de ce crime politique restent encore impunis et un épais mystère plane encore sur ses vrais commanditaires.
La commémoration a commencé, un jour à l’avance, par un rassemblent devant le siège de l’UGTT, à la place Mohamed Ali, à Tunis.
Les Tunisiens restent reconnaissants à cet homme qui a conduit la lutte nationale au moment où les leaders politiques étaient en exil à l’étranger et en a payé le prix fort. Sa célèbre phrase : «Ohibbek Ya Chaab!» (Je t’aime, ô peuple!) est encore utilisée aujourd’hui comme un appel au ralliement aux causes justes, et celles des peuples le sont toujours.
Les dirigeants et militants de l’UGTT se sont rendus ensuite à la Kasbah pour se recueillir sur la tombe de Farhat Hached. Etaient présents à la cérémonie, autour de Noureddine Hached, le fils du leader, Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’UGTT, et ses prédécesseurs Houcine Abassi et Abdessalem Jrad.
Rappelons que, le 4 décembre 2012, lors de pareilles célébrations, des violences ont été perpétrées par des milices du parti islamiste Ennahdha contre les militants syndicalistes rassemblés au siège de leur organisation. Il y a eu plusieurs blessés et les agresseurs courent toujours.
Une commission parlementaire d’enquête a été constituée pour faire la lumière sur les auteurs et les circonstances de ces violences, présidée par Zied Ladhari, qui a été plusieurs fois ministre depuis, mais on attend toujours son rapport, qui, on s’en doute, ne sera jamais rendu.
Y. N.
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