Mohamed B. /Salvatore Sembianza.
Deux ans après le terrible meurtre du Tunisien, retrouvé dans une décharge publique, à Naples (Italie), le tueur est passé aux aveux, hier, jeudi 7 décembre 2017.
Le 8 juin 2015, la police découvre le corps d’un homme calciné et découpé en morceaux. Les tests médicaux confirment qu’il s’agit d’un migrant entré en Italie sous l’identité d’un Tunisien répondant au nom de Mohamed B. (37 ans).
Une enquête a été menée mais la police n’a retrouvé aucune trace du tueur, ni compris le mobile du meurtre.
Contre toute attente, mardi dernier, un Italien incarcéré dans une autre affaire et membre du clan Mazzarella a avoué à son avocat connaître le tueur du Tunisien et qu’il souhaite déclarer cela à la justice. Il a indiqué à la justice que son collègue (membre du même clan), Salvatore Sembianza, a été chargé par les chefs du clan d’exécuter Mohamed, car il avait été accusé, dans son quartier, d’avoir abusé sexuellement d’un mineur de 12 ans.
Salvatore Sembianza a été arrêté jeudi dernier et il a avoué son forfait : «Le chef a prononcé la peine de mort contre ce violeur et il fallait que j’exécute sa volonté. Il m’a fait confiance et en 48 heures j’ai assuré ma tâche», a-t-il déclaré au juge, sans le moindre regret, arguant du fait que le Tunisien a violé un enfant, franchissant ainsi la ligne rouge.
Sembianza a précisé avoir attiré Mohamed dans un appartement à Poggioreale en Sicile où il l’a tué avec deux coups de feu à la tête. Puis il a découpé et brûlé le corps à l’aide d’autres complices, membres du même clan.
«Ce qui restait du corps fut ensuite jeté dans une décharge à San Pietro A Patierno, à Naples», a encore raconté le tueur.
Y. N.
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