Un atelier de renforcement des capacités en matière de surveillance des systèmes oasiens en Tunisie s’est tenu du 6 au 8 décembre 2017 à Tozeur.
Cet atelier, organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche (MARHP), fait suite aux efforts de l’organisation onusienne pour l’appui à l’Initiative Oasis durables en Tunisie et au Maghreb.
En Afrique du Nord, les oasis représentent un creuset de vie pour les populations locales qui y puisent leurs ressources. Consciente de leurs valeurs économiques et sociales ainsi que de leur contribution à la sécurité alimentaire des communautés oasiennes et la conservation des ressources génétiques, la FAO accorde une importance primordiale aux écosystèmes oasiens.
L’atelier national de renforcement des capacités et de concertation sur les approches et les indicateurs de surveillance des systèmes oasiens en Tunisie s’inscrit dans le cadre des activités du projet régional «Gestion adaptative et suivi des systèmes oasiens au Maghreb».
Il fait suite et capitalise les acquis des travaux de l’atelier régional organisé du 25 au 29 septembre 2017 à Rabat (Maroc) lors de «l’Atelier d’échange sur le renforcement et l’harmonisation des systèmes d’information géographique (SIG) sur les oasis du Maghreb».
Les cadres et experts ciblés par cet atelier pourront assurer l’échange et la concertation entre les parties prenantes des systèmes oasiens en Tunisie. Concernés par les oasis, ces cadres seront mieux outillés en matière d’approches et indicateurs de surveillance et travailleront à proposer une grille d’indicateurs de surveillance des systèmes oasiens. Outre le renforcement des capacités de tous les partenaires impliquées sur les indicateurs de surveillance des systèmes oasiens et sur les bonnes pratiques de gestion de ces écosystèmes, une plateforme nationale sera établie et opérationnalisée au sein du Centre régional de recherche en agriculture oasienne à Degache; point focal national du projet, pour développer un Système d’information géographique (SIG) sur les Oasis qui servira comme système de gestion de l’information et un outil d’aide à la décision et de renforcement du partenariat en faveur de la gestion durables des oasis.
Les experts tunisiens réunis à Tozeur.
Lors de la cérémonie de clôture, Michael Hage, coordinateur de la FAO pour l’Afrique du Nord a rappelé que la surveillance des écosystèmes oasiens et le suivi de leur gestion et notamment de leurs ressources naturelles: eaux, sols, biodiversité, cadre parfaitement avec les priorités de la sous-région et les Objectifs du développement durable (ODD).
Ainsi, l’ODD 1 est consacré à éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde; l’ODD2 à éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable; et l’ODD6 à garantir l’accès de tous à l’eau, l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau; l’ODD12 à établir des modes de consommation et de production durables; l’ODD13 à prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions; l’ODD15 à préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable; enfin, l’ODD17 à renforcer les moyens du partenariat mondial pour le développement durable et le revitaliser.
L’aspect innovant de ce projet réside dans l’adoption d’une approche intégrée pour harmoniser et normaliser les paramètres et les méthodes de suivi et de gestion des ressources naturelles des écosystèmes oasiens du Maghreb et la création d’une base de données géo-référencées régionale.
Ce projet est le premier à tenter de développer des outils pratiques d’aide à la décision pour les utilisateurs oasiens. Concrètement, il se charge de renforcer les capacités des parties prenantes locales, à identifier, partager et utiliser les connaissances pertinentes en matière de gestion et de suivi des oasis pour mieux les adapter au contexte et aux besoins des populations oasiennes.
Dans ce cadre, d’autres initiatives pertinentes visant le développement des oasis sont en cours d’exécution dans la sous-région portées soit par des institutions gouvernementales soit par des organisations de la société civile. Michael Hage précise à ce propos: «Notre organisation, en appuyant ces diverses actions visant la préservation et le développement durable des systèmes oasiens, a adhéré à l’Initiative Oasis Durables présentée par le Maroc, le 14 novembre 2016, à Marrakech, lors de la tenue de la COP22. Convaincue par son caractère global et intégré, la FAO a appuyé cette initiative depuis sa conception jusqu’à sa promotion et son adoption à l’occasion du ‘‘Climate Chance Summit’’.»
Ainsi, la FAO appuie la création d’une alliance internationale, autour de l’Initiative Oasis Durables, sous l’égide des Nations Unies pour promouvoir un plaidoyer et mettre en place, à terme, les outils et les moyens nécessaires à la sauvegarde, la préservation et la pérennisation des systèmes oasiens.
Source : communiqué.
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