Le président de la république Béji Caid Essebsi a donné aujourd’hui, jeudi 14 décembre 2017, une interview à la chaîne d’information France 24.
Durant cette entrevue accordée au journaliste Marc Perelman, le chef de l’Etat tunisien est revenu sur plusieurs sujets notamment la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Al-Qods (Jérusalem) capitale d’Israël.
«Trump a mis fin au plan de paix entre la Palestine et Israël avec sa déclaration. Jérusalem n’est cependant pas un problème israélo-palestinien mais un problème qui intéresse le monde musulman. La décision de Trump a changé les paramètres», a expliqué M. Caid Essesbi.
Sur le plan sécuritaire et lutte contre le terrorisme en Tunisie, le chef de l’Etat a indiqué que les jihadistes tunisiens, qui ont été entraînés en Libye avant de rejoindre l’Etat islamique (Daech) en Syrie, sont revenus dans leur pays et ont été jugés par la justice.
«Le terrorisme est un phénomène importé. Malheureusement, nous n’avons pas fait beaucoup d’effort en matière de sécurité. Nous avons donc investi dans le militaire. Nous maîtrisons maintenant la situation mais nous restons vigilants», a expliqué M. Caid Essebsi.
Interrogé sur la visite officielle du président français Emmanuel Macron en Tunisie, prévu les 1er et 2 février 2018, le chef de l’Etat a indiqué que cette visite d’Etat, au cours de laquelle un accord-cadre dans le domaine de la sécurité sera signé, est importante pour les relations franco-tunisiennes, qu’il a qualifiées de bonnes.
Durant cet entretien, le journaliste a posé une question à propos d’une possible extradition de l’ancien président Zine El-Abidine Ben Ali réfugié en Arabie Saoudite depuis le 14 janvier 2011.
«Nous n’en faisons pas une affaire d’Etat. Ben Ali est un citoyen tunisien comme les autres. Si jamais il veut revenir, il sera soumis à la loi. tunisienne. On ne peut pas refuser à un Tunisien de revenir à son pays même si c’est un criminel. Pour l’instant, nous ne sommes pas en train de négocier son extradition avec l’Arabie Saoudite», a répondu le président Caid Essebsi.
E. B. A.
Donnez votre avis