Michael Henjes.
L’Allemagne est disposée à allouer les fonds nécessaires à l’installation de systèmes électroniques de contrôle frontalier entre la Tunisie et la Libye.
C’est ce qu’a annoncé hier, vendredi 15 décembre 2017, un porte-parole du gouvernement de la République fédérale d’Allemagne, qui a précisé que ce matériel de surveillance est conçu pour empêcher les éléments terroristes et les migrants illicites à franchir les frontières entre la Tunisie et la Libye.
Michael Henjes, porte-parole du ministère allemande de la Défense, a déclaré que Berlin a affecté 18 millions d’euros (soit près de 53 millions de dinars tunisiens, MDT) en appui financier pour l’installation d’un réseau permanent de radars le long de la frontière tuniso-libyenne et que ce projet est piloté par l’Agence américaine pour la réduction des menaces à la défense (Defense Threat Reduction Agency, DTRA), a rapporté l’agence Associated Press.
L’an dernier, l’Allemagne avait déjà mis à la disposition de la Tunisie des équipements pour surveillance mobile d’une valeur de 16 millions d’euros (plus de 47 MDT).
Selon M. Henjes, cette assistance, qui sera puisée dans les caisses du ministère allemand de la Défense, est destinée à aider la Tunisie «à s’aider elle-même.»
L’opposition parlementaire allemande ne l’entend de cette oreille: pour elle, le gouvernement d’Angela Merkel essaie de faire de la Tunisie «une ligne de front» de la lutte contre la migration clandestine et il est en train «de subventionner les industries européennes de l’armement et de la surveillance.»
Le député de gauche au Bundestag Andrej Hunko n’a pas hésité à donner les noms de certaines firmes – le géant Airbus, la société de placement américaine KKR et la multinationale allemande Hensoldt – qui tireront des profits juteux de ce type d’opération.
Marwan Chahla
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