Wadii Al Jarii et Nabil Maaloul font la paire.
A onze jours de la fin de 2017, Nabil Maaloul n’a pipé mot sur le programme de préparation de l’équipe de Tunisie pour la Coupe du monde 2018.
Par Hassen Mzoughi
Le coach tunisien n’a encore rien dit, en effet, sur les sparrings partners du onze national, les paliers de progression de l’équipe, l’objectif de cette 5e participation à la grande kermesse planétaire, les critères de choix de l’effectif (et les profils des joueurs en fonction des adversaires en phase finale), les problèmes dans certains postes de jeu, les motifs de la prolongation de son contrat jusqu’en 2022, son nouveau salaire, les raisons de la convocation des joueurs expatriés qui n’ont pas disputé les éliminatoires, son intention à naturaliser le milieu de terrain ivoirien de l’Espérance sportive de Tunis (EST) Fousseny Coulibaly, les primes de qualification aux différentes parties, les coûts de la préparation, les justifications d’un premier stage au Qatar, les retombées du marketing après la qualification au Mondial, la destination des primes de la Fifa…
Rien n’a filtré de tout ça ! A part quelques «miettes» pour calmer des médias un peu trop soucieux de news sans intérêt, comme cette info «extra» de Wadii Al Jarii qui parle d’un «programme de stage chaque mois d’ici le mondial».
Nous ne connaissons même pas pour l’instant les grands axes de la préparation et quel sera le nombre de rencontres amicales qui seront disputées par les Tunisiens.
Tout ce que l’on sait c’est que la Tunisie débutera très tôt les préparatifs pour le Mondial 2018. Le coup d’envoi de ce programme sera donné par un stage du 2 au 18 janvier 2018 au Qatar. Stage qui sera ponctué par deux matchs amicaux. Mais c’est la bouteille à l’encre.
Belges et Anglais ont des sparring partners
Ce mutisme de Nabil Maaloul et de Wadii Al Jarii veut dire une seule chose : ce programme que tout le monde souhaite connaître n’est pas encore au point.
Contrairement à la Tunisie, plusieurs sélections ont déjà annoncé au moins le programme de leur test de préparation pour le mondial russe.
L’Egypte qui fait son grand retour après 28 ans d’absence a déjà acté deux matches amicaux lors des dates Fifa du mois de mars. Ainsi, lors d’un premier stage prévu en Suisse, les Pharaons affronteront le Portugal (23 mars) et la Bulgarie (27 mars).
Le Sénégal est sollicité par la Russie, la Croatie, la Serbie, la Corée du Sud, le Costa Rica et le Panama (notre adversaire en groupe G au mondial). Il aura donc une bonne marge de choix pour retenir au moins deux sparring partners.
Les Belges ont conclu un match de préparation avec l’Arabie Saoudite et un second (à confirmer) avec l’Italie.
Les Anglais se mesureront aux Hollandais le 23 mars puis aux Italiens le 27 mars…
A-t-on mis la logistique en place?
Plusieurs équipes qualifiées au Mondial ont mis au point leur programme de matches amicaux pour roder leurs effectifs avant juin prochain. Les Français par exemple joueront quatre matches amicaux le 23 mars avec la réception de la Colombie et le 27 mars en Russie. A l’approche du Mondial, ils accueilleront l’Italie le 1er juin et les États-Unis, le 9 juin.
Qu’en est-il de la Tunisie? On se contente d’annoncer «quelques touches» avec des équipes du Golfe sans relief et… le Portugal !
Que fait Nabil Maaloul? Qu’attend-il finalement pour rendre public son plan de travail en vue du Mondial?
La FTF a-t-elle impliqué un bureau d’experts de la préparation d’événements sportifs d’envergure pour mettre au point toute la logistique nécessaire à une participation tunisienne digne du nom?
Et si comme le dit l’adage tunisien : «On commence à ramer dès les quais».
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