Les membres du lobby de Chafik Jarraya, le baron de la corruption et de la contrebande, et ses obligés tentent de s’organiser pour essayer de sauver leur «sponsor» et «bienfaiteur».
Par Imed Bahri
Cette photo diffusée, hier, dimanche 7 janvier 2018, par l’activiste Sahbi Amri, sur sa page Facebook, aurait été prise le même jour, à l’issue d’une réunion consacrée officielle ment à constituer un comité de défense des droits de l’homme, qui seraient, dit-on, menacés en Tunisie.
Les obligés de Jarraya en rang d’oignon
En fait, il ne faut pas être grand clerc pour en comprendre l’objet réel, car toutes les personnes ui figurent sur la photo sont des amis et des proches de Chafik Jarraya, incarcéré depuis 2017 et poursuivi par le tribunal militaire pour trahison, atteinte à la sécurité publique et intelligence avec une armée étrangère, par allusion aux milices islamistes de Fajr Libya de Abdelhakim Belhaj.
Maher Zid et le fils de Chafik Jarraya (2e et 1er à partir de la droite): silence on complote !
Parmi ces « orphelins de Chafik Jarraya », outre Sahbi Amri, on constate la présence du journaliste Safi Saïd, qui a été entendu la semaine dernière par la brigade d’investigation de la garde nationale sur ses relations avec Chafik Jarraya, Naïm El Haj Mansour, qui publie la feuille de chou ‘‘Athawra News’’, spécialisée dans le racket des hommes d’affaires et à attaquer les adversaires politiques de Chafik Jarraya, Maher Zid, l’ancien greffier devenu journaliste proche des cercles islamistes et salafistes jihadistes, et des membres de la Ligue de protection de la révolution (LPR), une milice islamiste violente dissoute par décision de justice en 2014, et dont certains membres ont lynché à mort, en octobre 2012, l’ancien coordinateur de Nidaa Tounes, à Tataouine Lotfi Nagdh.
Chafik Jarraya met son avocat français au service de Sahbi Amri.
Dans cette photo «historique», il ne manquait à l’appel que Nabil Karoui, patron de la chaîne de télévision Nessma TV.
Un cheval de Troie nommé Kaïs Saïed
Au milieu de la photo apparaît un certain Kaïs Saïed, professeur de droit constitutionnel de son état, et qui a annoncé récemment son désir de présenter sa candidature à la présidentielle de 2019. Une pétition qui circule depuis une semaine sur les réseaux sociaux tente de réunir le maximum de signatures en faveur pour donner corps à ce projet, qui semble tissé de fil blanc et manigancé, derrière les barreaux, par Chafik Jarraya.
Ridha Belhaj et Kaïs Saïed : Qu’est-ce qui a pu les réunir ?
Dans sa volonté de ratisser large, ce Kaïs Saied, que la présence dans les sondages de popularité semble avoir fait tourner la tête et attiser l’appétit de pouvoir, n’a pas hésité, récemment, à tomber le masque et à s’afficher aux côtés de Ridha Belhaj, leader du parti islamiste radical Hizb Ettahrir.
La manœuvre, cousue de fil blanc, est si grossièrement menée qu’elle crie le nom de celui qui l’a déclenchée, du fond de sa cellule : Chafik Jarraya, toujours aussi présomptueux et aussi maladroit.
L’activiste Sahbi Amri arrêté pour diffamation du président Caïd Essebsi
Safi Said défend Jarraya et Riahi et insulte ses confrères journalistes
Donnez votre avis