Ph. Koora.com.
Lors du derby cairote opposant Al Ahly et Zamalek, le Tunisien Ali Maaloul a sorti un match impeccable. Il a été sobre, efficace et surtout décisif dans le jeu.
Dans le 116e derby du Caire, Al Ahly a cartonné le Zamalek 3 à 0, dans la soirée du lundi 8 décembre 2018, dans un match comptant pour la 17e journée du championnat égyptien.
Pour la première fois depuis 2014, le derby retrouve son théâtre historique, le Cairo international stadium, après avoir été déplacé dans plusieurs villes, notamment Borg El Arab stadium à Alexandrie.
Pour ce rendez-vous, seuls 500 supporters, les plus chanceux, ont été autorisés à assister à ce derby historique qui drainait jadis 100.000 spectateurs. Les autres matchs de la journée se sont déroulés tous à huis-clos.
Moamen Zakaria a rapidement donné l’avantage aux Ahlaouis dès la troisième minute de jeu. Abdallah Said a inscrit le second but sur penalty à la 42e et le Marocain Walid Azaro a triplé la marque à la 53e. Ce succès permet aux Ahlaouis de prendre la tête du classement devant Al Ismaily.
Badry piège Zamalek
Le latéral gauche tunisien, Ali Maâloul, a disputé la totalité de la rencontre. Egal à lui-même, le défenseur international tunisien a sorti un match impeccable. Comme prévu, il a été sobre, efficace et surtout décisif dans le jeu.
Il a été encore une fois déterminant sur le plan tactique par son grand travail de percussion sur son couloir gauche. C’est justement sur l’une de ses pénétrations qu’il a obtenu un penalty qui a amené le second but d’Al Ahly à la 42e minute signé Abdallah Said.
C’était le KO pour Zamalek qui, après avoir raté un penalty, va encaisser un troisième but, synonyme d’un triomphe tactique du fin Hossam Al Badry sur Ihab Galal, le… 24e technicien nommé il y a quatre jours par le sulfureux président des Chevaliers Blancs, Mortada Mansour, depuis son arrivée en 2014.
Hossam Al Badry qui était sous pression depuis la défaite en finale de la Ligue des champions, face au WA Casablanca, a reçu le soutien du nouveau président d’Al Ahly, Mahmoud El Khatib. Il a tenu à rassurer l’homme du doublé de la saison dernière qu’il poursuivra sa mission jusqu’à la fin de son contrat la saison prochaine.
Ali Maaloul, 3e attaquant des «Diables rouges»
Une curiosité quand même, l’entraîneur d’Al Ahly a pratiquement piégé Zamalek presque comme l’Espérance sportive de Tunis (EST) en quart de finale et l’Etoile sportive du Sahel (ESS) en demi finale de la Ligue des champions. Lundi soir, il a «laissé jouer» Zamalek comme pour l’endormir avant de frapper sur des montées rapides.
Al Ahly a encore fait parler son réalisme grâce à son trio offensif étranger : Ali Maâloul (Tunisie), Junior Ajayi (Nigéria) et le marocain Walid Azaro.
On comprend mieux pourquoi Houssam Al Badry tient à garder le latéral droit tunisien malgré plusieurs offres.
Pour rappel, en 116 confrontations, les diables rouges d’Al Ahly mènent largement devant Zamalek avec 43 victoires contre 25 défaites, 47 rencontres s’étant soldées sur un score nul.
Si la victoire dans le derby cairote conforte la position d’Al Ahly, Zamalek descend davantage la pente. Il est largué à 11 points du leader Ahlaoui et à 9 point du dauphin Al Ismaily. Pris d’une crise de colère à la fin du derby, le président du Zamalek, Mortada Mansour a annoncé l’éviction de 4 joueurs et confirmé l’arrivée du latéral droit tunisien Hamdi Naguez.
Hassen Mzoughi
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