Slim Riahi de retour dans le giron du Club africain (CA), ce n’est pas exclu, avancent certains proches de l’entourage du club tunisois.
Par Hassen Mzoughi
En tous les cas, la guéguerre entre l’ex-président du CA et les anciens dirigeants fait déjà partie de l’histoire ancienne.
On a même oublié les «méfaits» de Slim Riahi et on parle… d’un rapprochement entre les deux camps, jadis ennemis.
Selon des sources informées, Slim Riahi aurait réclamé une rencontre avec Hamadi Bousbia pour parler de plusieurs sujets importants dont bien entendu ces dettes de 65 millions de dinars tunisiens (MDT) inscrits au rapport financier de l’ancien bureau directeur.
Reçu par le président Caïd Essebsi: Riahi tente de revenir au sport par la politique.
Une dette à transformer en donc
Refusant de traiter avec l’actuel comité provisoire, Slim Riahi a donc jeté la balle dans le camp de Hamadi Bousbia, façon de dire qu’une solution à l’énorme problème financier du CA pourrait passer aussi (surtout) par lui !
Que demande Hamadi Bousbia? Que Slim Riahi consigne par écrit le total de ses apports de l’ordre de 65 MDT comme un don au club. Que ce montant soit donc retiré de la rubrique dettes. Soit, Slim Riahi ne serait pas contre mais…
Il faut préciser d’abord que l’actuel Slim Riahi n’est plus celui qui, il n’y a pas longtemps, avait presque tout perdu en terme de «notoriété politique et sportive». Aujourd’hui il est revenu «au premier plan» avec le retour, le 13 novembre dernier, de son parti, l’Union patriotique libre (UPR), à l’Accord de Carthage, qui est à la base de la constitution du gouvernement d’union nationale. Innocenté par la justice dans certains procès de chèques sans provision, il a été reçu, le 15 novembre, par le président de la république Béji Caid Essebsi, au Palais de Carthage.
Il s’affiche avec Ghannouchi (Ennahdha) et Caïd Essebsi (Nidaa), chefs des deux partis au pouvoir.
Un programme de mise à niveau
Même s’il reste poursuivi par le pôle judiciaire financier dans une affaire de blanchiment d’argent, ce retour dans le circuit de Slim Riahi l’autoriserait désormais à retenter chance. Légalement (car il n’a fait encore l’objet d’aucune condamnation) rien ni personne ne peut lui interdire par exemple de se représenter aux prochaines élections du CA. Et si l’on essayera de gommer certains griefs, de tourner la page, Slim Riahi ne serait pas de trop dans une équipe dirigeante ayant un vrai projet sportif.
L’homme a commis de graves erreurs; mais il faut admettre tout de même que d’autres personnes ont également gaffé avec lui – et avant lui –, sans oublier les anciens dirigeants qui l’ont laissé faire…
Aujourd’hui, le CA a surtout besoin, pour se relever, de mettre en route un programme de mise à niveau auquel devront adhérer des partenaires crédibles. Surtout au plan financier.
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