Les journalistes sont appelés à rester impartiaux dans la couverture médiatique des manifestations contre la loi de Finances 2018.
Cet appel a été lancé, aujourd’hui, vendredi 12 janvier 2018, par la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), dans un communiqué, appelant les médias à garder une distance dans le traitement de l’information et à ne pas se mêler des conflits politiques.
Tout en soulignant le bon travail des journalistes dans la couverture des dernières manifestations, l’Instance les invite à diversifier leurs sources et à couvrir les événements dans différentes régions, afin de transmettre à l’opinion publique une information précise et objective.
«Nous avons noté dans certains reportages l’utilisation de termes contradictoires pour parler du même événement. Par exemple, les termes manifestants, émeutiers, vandales, sont utilisés pour tous et pour toutes les situations», indique la Haica, en ajoutant avoir même enregistré des dépassements des règles déontologiques du métier, notamment par la chaîne nationale Al-Watania, dont certains journalistes n’ont pas preuve d’indépendance.
«Il est important que les médias publics diversifient leurs invités sur les plateaux pour transmettre une information complète, neutre et professionnelle», souligne le communiqué, qui rappelle que l’Etablissement de la télévision tunisienne (ETT) continue d’être géré par des mécanismes temporaires, après le limogeage de l’ancien directeur général, ce qui «a aggravé la crise et pesé sur son rendement».
Rappelons que le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) avait récemment indiqué que le gouvernement cherche à avoir la mainmise sur la ligne éditoriale des médias publics par le mécanisme des nominations et des… limogeages.
Y. N.
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