Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a fermement condamné les restrictions imposées aux journalistes étrangers en Tunisie.
Dans un communiqué publié hier, lundi 15 janvier 2018, le SNJT a dénoncé les restrictions imposées à Mathieu Galtier, correspondant de « Libération« , et Michel Picard, correspondant de Radio France Internationale (RFI), que la police a interpellés, leur demandant de lui livrer les noms des personnes qu’ils ont interviewées, lors de la couverture des derniers événements en Tunisie.
«L’un de ses 2 journalistes a été obligé de signer un document en arabe sans en connaitre le contenu», indique le communiqué, dénonçant aussi les mesures restrictives prises par l’Etat tunisien à l’encontre des journalistes tunisiens.
«Ces actes rappellent les agissements de l’Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE) qui diffusait de la propagande, corrompait des personnalités médiatiques et retirait les autorisations de filmer aux journalistes», a souligné le SNJT.
Le syndicat a, par ailleurs, dénoncé le récent discours du président de la république, Béji Caid Essebsi, lors de la réunion des signataires de l’Accord de Carthage, le samedi 13 janvier, au Palais de Carthage. «Le président avait accusé des médias étrangers de souiller l’image de la Tunisie, en couvrant les émeutes survenues la semaine dernière dans différentes régions du pays», précise le Syndicat, qui affirme, dans le même communiqué, avoir «recueilli plusieurs plaintes de journalistes étrangers ayant été victimes de répression policière», ajoutant que les policiers ont interrogé ces journalistes sur les sujets qu’ils traitent.
E. B. A.
Émeutes en Tunisie : Un journaliste étranger interrogé par la garde nationale
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