L’écrivaine franco-tunisienne Henda Ayari a indiqué que sa mère considérait les femmes européennes comme des débauchées parce qu’elles ne portaient pas le voile.
Au micro de Christophe Hondelatte sur Europe 1, hier, mardi 16 janvier 2018, la présidente de l’association « Libératrice » et auteur du livre « J’ai choisi d’être libre : Rescapée du salafisme en France » a indiqué que sa mère, de nationalité tunisienne et qui avait vécu un mariage forcé avec son père, l’avait maltraitée durant son enfance.
«Pour ma mère, les femmes occidentales et européennes ne portant pas le voile sont des femmes débauchées sachant qu’elle-même ne portait pas le voile», a-t-elle raconté. «C’étais très dure pour ma mère de quitter sa Tunisie natale pour la France. Elle trouvait que les Français n’étaient pas de son monde. La seule chose qu’elle voulait était de retourner au pays et me ramener avec elle mais mon père s’y était fermement opposé. A mes 18 ans, j’ai, comme elle, vécu un mariage forcé», a-t-elle aussi raconté.
Henda Ayari a, par ailleurs, indiqué que sa mère faisait sans arrêt une fixation sur sa virginité allant même jusqu’à lui dire que sa famille la tuerait si elle avait des rapports sexuels hors mariage.
«Je voulais prouver à ma mère qu’elle se trompait sur moi et lui plaire. A partir du moment où j’ai trouvé l’islam, j’ai trouvé une famille et une communauté. Je voulais absolument prouver à ma mère que je n’étais pas une débauchée», a-t-elle indiqué.
Rappelons que Henda Ayari avait épousé l’idéologie salafiste avant d’abandonner le hijab et de se libérer de l’emprise des groupes extrémistes qu’elle fréquentait. Elle a témoigné de cette expérience personnelle, ce qui lui valut beaucoup d’insultes et même de menaces de mort.
Récemment, l’écrivaine a accusé l’islamologue suisse d’origine égyptienne, Tariq Ramadan, de viol, d’agression sexuelle et d’intimidation. Le procès est en cours…
E. B. A.
Henda Ayari : Ramadan m’a reproché mon inexpérience sexuelle
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