Le député européen de Malte Alfred Sant exige que la Commission européenne (CE) retire la Tunisie de sa « liste noire des paradis fiscaux».
Au contraire, selon lui, l’Union européenne (UE) devrait plutôt continuer à soutenir notre pays.
Dans un entretien accordé au site anglophone maltais ‘‘Independent.com’’, l’ancien chef du gouvernement maltais (1996-1998), et actuellement membre du Parlement européen, a déclaré que la CE devrait plutôt porter la plus grande attention aux efforts consentis par la Tunisie et donner plus de force et de crédibilité au soutien de l’UE à notre pays.
Cette prise de position d’Alfred Sant a très vite pris de l’ampleur et bénéficié d’un soutien immédiat, à un moment où le processus de la révision de la décision, du 5 décembre dernier, de faire figurer la Tunisie sur la «liste noire des paradis fiscaux» s’est enclenché et semble avoir gagné du terrain.
Sant a expliqué qu’«au point où en sont actuellement les choses et étant donné le fait que la Tunisie a durement souffert, économiquement et socialement, des suites des attentats terroristes [notamment, ceux qu’elle a subis en 2015, ndlr], une attention toute particulière devrait être accordée à l’atténuation des difficultés auxquelles ce pays fait face aujourd’hui.»
«Nous [membres du parlement européen, ndlr] devrions nous opposer de manière catégorique à cette décision qui stigmatise la Tunisie car cette mesure est en totale contradiction avec les engagements pris par l’UE vis-à-vis de ce pays et elle pourrait, au bout du compte, s’avérer contre-productive. Disons-le clairement, cette mesure n’est ni juste ni équitable envers le gouvernement tunisien. L’UE devrait continuer à entretenir des relations stratégiques et solides avec notre partenaire tunisien», conclut le député européen de Malte.
Marwan Chahla
Selon ‘‘Les Echos’’, la Tunisie sera retirée de la liste des paradis fiscaux
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