Le FMI n’aurait jamais souhaité que la Tunisie recoure à des mesures d’austérité, indique le porte-parole de l’institution financière internationale.
Réagissant hier, jeudi 18 janvier 2018, à la vague de protestations qui a marqué le 7e anniversaire de la révolution du 14 janvier 2011, Gerry Rice a expliqué, dans les colonnes du quotidien britannique ‘‘The Daily Mail’’, que le Fonds monétaire international (FMI) n’est pour rien dans cette colère de la rue tunisienne.
Il a défendu le Fonds contre cette idée «complètement dépassée» selon laquelle FMI serait à l’origine des souffrances des Tunisiens.
Pire encore, le porte-parole du principal créancier de la Tunisie fait porter l’entière responsabilité du mécontentement généralisé des Tunisiens – et de ce qui s’en est suivi comme violences, dérapages et dégâts – au gouvernement de Youssef Chahed. Selon lui, le FMI aurait «proposé à la Tunisie que les réformes économiques soient accompagnées de programmes visant à protéger les catégories pauvres pour atténuer les effets négatifs de ces mesures.»
«La frustration du peuple tunisien est tout à fait compréhensible (…) Pour notre part, nous ne voulons d’austérité. Nous voulons des réformes bien conçues, bien préparées, bien mises en œuvres et socialement bien équilibrées.»
Précisant encore plus son point de vue, Gerry Rice a indiqué que le Fonds a soutenu l’idée de la poursuite de la politique de compensation des denrées alimentaires de base, le relèvement de la taxation sur les produits non-essentiels et l’accroissement des fonds consacrés aux pensions et aux soins de santé.
Et comme pour bien «renvoyer la patate chaude» au chef du gouvernement tunisien, Gerry Rice conclut par cette phrase assassine: «Au bout du compte, c’est leur programme. Ça n’est aucunement quelque chose qui leur a été imposé par le FMI.»
A nous, donc, Tunisiens, de trouver l’erreur…
Marwan Chahla
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