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Tunisie : Après Chahed, Cherni soutient Caid Essebsi pour un 2e mandat

Youssef Chahed, Béji Caid Essebsi et Majdouline Cherni

Après Youssef Chahed, c’est au tour de Majdouline Cherni d’afficher son soutien au président Béji Caid Essebsi si ce dernier se présente pour un second mandat, en 2019.

De passage à « Ici Tunis » sur Diwan FM, hier, lundi 22 janvier 2018, la ministre de la Jeunesse et des Sports a indiqué que, malgré les difficultés rencontrées par la Tunisie, en 2012 et 2013, avec les assassinats politiques et les attaques terroristes, le chef de l’Etat a réussi, depuis son accession à la présidence, en 2015, à améliorer la situation générale dans le pays.

«Je soutiens Béji Caid Essebsi pour un nouveau mandat parce que j’aime la Tunisie et j’ai peur pour mon pays. Je n’ai pas envie de revivre ce que j’ai vécu en 2012 et 2013 (par allusion au règne de la « troïka », la coalition conduite par le parti islamiste Ennahdha, Ndlr). Durant cette période, la femme avait peur de sortir dans la rue par peur qu’on l’attaque. Il ne faut pas oublier cela», a expliqué Mme Cherni, dont le frère, Socrate Cherni, premier lieutenant à la garde nationale, avait été tué dans une embuscade tendue par un groupe terroriste à Sidi Ali Ben Aoun, Sidi Bouzid, en 2013.

Notons que le chef du gouvernement, Youssef Chahed, avait lui aussi indiqué qu’il soutiendrait le président Caid Essebsi pour un nouveau mandat, en 2019, si ce dernier présentait sa candidature, et ce lors de l’émission « Café arabe » diffusée par la chaîne Al-Watania 1, le 2 janvier courant.

Il convient de préciser, dans ce contexte, que le président Caïd Essebsi, qui a commencé sa carrière politique dans les années 1950 du siècle dernier, a dépassé l’âge de 90 ans. Une seconde candidature à la présidence à l’âge de 92 ans aurait sans doute beaucoup de mal à être acceptée par l’opinion tunisienne et elle susciterait, sans doute aussi, des sarcasmes dans l’opinion internationale.  Dans un pays comme la Tunisie, qui a assisté au naufrage de son premier président, Habib Bourguiba, rattrapé par la maladie et l’âge avancé, ce ne serait pas, on s’en doute, une très bonne idée. Et on peut compter sur Béji Caïd Essebsi pour résister à la tentation, même si les sollicitations complaisantes, mielleuses et intéressées seront nombreuses.

E. B. A.

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