Les frais de retard qu’impose à ses clients, par un curieux subterfuge, la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg), sont une véritable arnaque.
Au commencement ce constat : chaque fois que la Steg envoie une facture intermédiaire ou définitive, elle s’ingénie pour qu’elle arrive au client un samedi, c’est-à-dire un jour non ouvrable. Mieux, la Steg fait tout pour que la date de ce samedi ou d’un autre jour corresponde au 20 du mois.
Jusque-là rien d’anormal, un courrier peut arriver à n’importe quel moment à son destinataire.
Seulement, gare au client qui ne prend pas le temps matériel nécessaire pour jeter un regard sur le dernier délai pour le payement de la facture. Et c’est là où réside l’arnaque, car ce délai est, depuis quelque temps, fixé à deux jours du dispatching des factures de la société.
En plus clair, si vous recevez la facture samedi, le dernier délai de payement est fixé au lundi. Pis, ce lundi doit correspondre, selon les calculs de la Steg, au 22 du mois, autrement à un moment où, généralement, le client manque d’argent. Ce dernier est donc obligé de reporter le payement à une dizaine de jours, le temps de recevoir son salaire. Et de payer ainsi des frais de retard, une véritable manne pour cette entreprise publique qui parvient ainsi à renflouer ses caisses.
Khémaies Krimi
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