Libérée de la prison de la Manouba, près de Tunis, une dame cancéreuse s’est vue rejetée par sa famille et n’ayant où aller, elle a demandé à être réincarcérée.
C’est ce qu’a rapporté la directrice de la prison, Jamila Souilah, hier, lundi 29 janvier 2018, lors d’une rencontre avec des membres de la commission parlementaire des Affaires de la famille, de la femme et de l’enfant, évoquant l’une des histoires les plus douloureuses qu’elle a connue et qui témoigne des problèmes auxquels font face souvent des détenues après leur libération.
La directrice de prison a précisé que la femme atteinte d’un cancer a passé quelques mois en prison, mais lorsqu’elle a été libérée aucun membre de sa famille n’a voulu l’héberger ni l’aider à se soigner. Elle a passé des nuits dans la rue, avant de se revenir à la prison de Manouba demandant à être accueillie car elle a peur de rester dans la rue et ne veut pas mourir seule. Les services sociaux ont été saisies et la dame a été prise en charge et placée dans un centre spécifique.
Jamila Souilah indique avoir raconté cette histoire pour expliquer que l’étape post-carcérale est importante et que «certaines détenues quittent la petite prison pour se retrouver dans une autre plus grande, livrées à elles-mêmes», d’où l’importance de créer un centre d’insertion sociale pour les accueillir le temps qu’elles deviennent indépendante.
Y. N.
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