Youssef Chahed a indiqué que l’objectif de son gouvernement est de restaurer, en 2020, la croissance qui prévalait avant la révolution de janvier 2011 (5,7%).
Dans une interview accordée à l’agence d’information économique et financière américaine « Bloomberg« , hier, mardi 30 janvier 2018, à Marrakech (Maroc), à l’occasion de la tenue de la conférence régionale intitulée « Opportunités pour tous : Croissance, emploi et inclusion dans le monde arabe« , le chef du gouvernement a indiqué que son équipe s’est fixée comme objectif de relancer les moteurs de l’économie et d’impulser le rythme de croissance afin de créer des emplois.
En effet, selon le tableau de statistique du Fonds monétaire international (FMI), la Tunisie a enregistré un taux de croissance de 1,9% en 2011, 2,3%, en 2014, avant de chuter à 1,1% en 2015 et à 1%, en 2016.
Selon les prévisions du FMI, le taux de croissance de la Tunisie atteindra, cette année, 3% et 4,1% en 2020.
Si la Tunisie continue à faire des réformes et à combattre le terrorisme, le taux de croissance pourrait dépasser 3%, cette année, et atteindre, par la suite, celui enregistré avant la révolution (5,7% en 2006), a indiqué Youssef Chahed, ajoutant : «Nous avons atteint 5% avant la révolution mais ce n’était pas assez. La croissance économique doit être une source de création d’emploi».
Interrogé sur la visite du président français, Emmanuel Macron, en Tunisie, aujourd’hui et demain, mercredi 31 janvier et jeudi 1er février, le chef du gouvernement a indiqué que plusieurs accords dans les secteurs de la santé, de l’énergie, de l’emploi et de la technologie seront sur la table des discussions, ajoutant que la conversation d’une partie de la dette tunisienne à la France pourrait être étendue à la totalité de cette dette.
«Nous essayons de réduire le déficit budgétaire, un défi très important, donc tout mécanisme ou toute innovation aidant la Tunisie est vraiment utile», a-t-il déclaré.
E. B. A.
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