Sadok Korbi, ancien ministre sous l’ancien régime de Ben Ali, a affirmé avoir été approché par plusieurs partis, notamment Nidaa Tounes.
De passage à « Houna Shems » sur Shems FM, aujourd’hui, mardi 20 février 2018, Sadok Korbi, dont sa nomination, en janvier dernier, à la tête de l’Office national de la famille et de la population (ONFP), avait été rejetée par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a indiqué qu’il reviendra à la scène politique après les élections municipales, prévues le 6 mai prochain.
L’ancien ministre de l’Education, en 2005, a, par ailleurs, indiqué qu’il y a eu des négociations avec Nidaa Tounes pour qu’il fasse son entrée au parti, ajoutant qu’il n’a pas, en revanche, été approché par le mouvement islamiste Ennahdha, qui a intégré, lui-même, de nombreux ex-collaborateurs de Ben Ali.
M. Korbi a aussi indiqué que l’épouse de l’ancien président, Leila Trabelsi, a été derrière son limogeage du département de l’Education pour avoir refusé d’équiper et d’aménager l’Ecole internationale de Carthage, qu’elle avait alors acquise, au frais du ministère.
«J’ai refusé la demande de Leila Ben Ali et l’ancien chef de l’Etat a soutenu ma demande. Il m’a demandé lui-même de rejeter la demande de son épouse. C’est à cause de Leila Ben Ali que j’ai été limogé de mon poste», a affirmé M. Korbi, qui se la joue aujourd’hui résistant de la première heure.
M. Korbi nous apprend, indirectement, que le mérite du refus d’équiper et d’aménager l’Ecole internationale de Carthage revient à l’ancien président, qui l’a juste utilisé pour calmer l’appétit gargantuesque son épouse. Aussi aurait-on aimé lui poser cette question : si le président l’a sommé de céder à la demande de Leila, qu’aurait-il fait ?
Il n’est pas difficile d’imaginer qu’il se serait exécuté au pas de charge et qu’il aurait même fait du zèle pour plaire à celle qui fut (presque) la «vice-présidente».
E. B. A.
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