«Pays exportateur de phosphate depuis plus d’un siècle, la Tunisie envisage d’en importer par nécessité, en attendant le retour de la production à son niveau ordinaire».
C’est ce qu’a indiqué Romdhane Souid, Pdg de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) et du Groupe chimique tunisien (GCT), aujourd’hui, mardi 27 février 2018, dans l’émission ‘‘Midi Show’’, sur Mosaïque FM.
M. Souid a ajouté que l’entreprise a des engagements envers plusieurs secteurs et ne peut rester longtemps sans approvisionnement. «Nous devons fabriquer des engrais et nous avons des contrats avec des entreprises européennes. Nous avons obligation d’honorer nos contrats. L’importation du phosphate n’est pas facile et nécessite d’importantes sommes d’argent car il passera par plusieurs ports vers les sites de transformation», a-t-il expliqué, ajoutant que les unités de production ne fonctionnent pas à cause des sit-in observés par les manifestants qui ont élevé la barre des réclamations trop haut.
«En tant qu’entreprise publique, nous ne pouvons pas recruter sans concours. Tout le monde sait que la situation financière de l’entreprise est critique et les dernières réclamations sont impossibles à réaliser», a-t-il reconnu.
Compter uniquement sur la CPG «pour régler le problème du chômage dans la région n’est pas raisonnable», a conclu Romdhane Souid, qui parle d’un accord avec le gouvernement, l’UGTT et les députés de la région de Gafsa pour la création de 7.000 postes d’emploi entre la CPG et d’autres entreprises publiques et privées du gouvernorat de Gafsa.
Aux dernières nouvelles, les manifestants ont rejeté les dernières propositions du gouvernement et réclamé d’être recrutés avant la reprise de la production du phosphate.
Demande que le gouvernement a, de son côté, rejeté. Ce dernier a auparavant proposé d’offrir 7016 opportunités de travail mais après la reprise de la production du phosphate.
H. M.
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