La députée européenne, Marie Christine Vergiat, a indiqué que l’Union européenne (UE) fait des pressions sur la Tunisie.
De passage « Dans le vif du sujet » sur RTCI, aujourd’hui, mardi 27 février 2018, l’euro-députée de la Gauche unitaire européenne et Gauche verte nordique est revenue sur le récent classement de la Tunisie par l’UE dans la liste des pays exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme.
Selon Mme Vergiat, la Tunisie a pris des engagements à la suite à l’évaluation du Groupe d’action financier (Gafi) datant de novembre 2016. Ces engagements ont été actés lors d’une réunion du Gafi en décembre dernier. Malheureusement la Commission européenne (CE) n’a pas voulu attendre les résultats définitifs pour des raisons inconnues, a-t-elle ajouté.
«La Commission peut attendre quand elle a envie d’attendre et agir en vitesse quand elle le veut aussi. Donc cette décision-là est incompréhensible. Elle arrive juste après celle du classement de la Tunisie sur la liste des paradis fiscaux. Est ce un hasard? Je n’en sais rien», a indiqué l’euro-députée.
Marie-Christine Vergiat s’est, par ailleurs, interrogée si le blacklisting de la Tunisie n’était pas principalement due à la volonté européenne de relancer les négociations sur l’Accord de libre échange complet et approfondi (Aleca), qui va concerner les services et l’agriculture, et que l’UE veut conclure rapidement avec la Tunisie.
«Moi, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’en réalité c’est une pression sur le gouvernement tunisien pour qu’il accélère les réformes que souhaite l’UE, qui ne sont pas forcément celles qui pourraient être bénéfiques au peuple tunisien. Parce qu’il faut qu’il y ait dans cet accord une discussion équilibrée entre les intérêts de chaque côté de la Méditerranée. J’ai des doutes en la matière», a-t-elle ajouté.
E. B. A.
Blanchiment de capitaux : Une députée européenne défend la Tunisie
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