Le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Bouali Mbarki, a suspendu aujourd’hui, jeudi 1er mars 2018, les négociations avec les sit-inneurs qui bloquent la production de phosphate.
Après 3 jours de dialogue de sourds avec les protestataires du bassin minier, Bouali Mbarki a annoncé, au cours d’une conférence, à Gafsa, qu’il met fin aux négociations et qu’il transmettra les revendications des sit-inneurs au gouvernement, ce qui n’avancera pas beaucoup l’affaire.
Le secrétaire général adjoint de l’UGTT a indiqué que les jeunes n’ont plus confiance dans les autorités car les gouvernements qui se sont succédé ont fait des promesses qui n’ont jamais été tenues.
«J’ai découvert que plusieurs accords ont été conclus auparavant, entre les autorités et les représentants des manifestants, mais ils sont restés sans suite. Le capital confiance est épuisé. L’arrêt de production de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) devient problématique et il fallait que les manifestants aillent dans le sens de la reprise de l’activité pour que les négociations aient un sens», a-t-il expliqué, en se disant navré d’en arriver à cette impasse, alors qu’il s’attendait à ce que les sit-inneurs acceptent la reprise de la production, qui est dans l’intérêt de tous.
Bouali Mbarki rentre à Tunis, aujourd’hui, pour transmettre au gouvernement les résultats de sa médiation, et ne pense pas retourner lui-même à Gafsa pour la poursuite des discussions.
Notons que les manifestants ont rejeté les avances du gouvernement qui a notamment proposé l’ouverture de 7.000 postes et réclament d’être tous recrutés avant la reprise de la production du phosphate, en arrêt depuis janvier dernier.
L’impact de cet arrêt est tel que le Pdg de la CPG, Romdhane Souid, a indiqué que la Tunisie pourrait être obligée d’importer du phosphate pour honorer ses contrats, notamment de livraison d’engrais aux agriculteurs.
Depuis 2016, la compagnie a connu plusieurs arrêts de travail intempestifs dans la plupart de ses sites de production ainsi que ceux du Groupe chimique tunisienne (GCT) causant une importante perte financière pour le budget de l’Etat.
Y. N.
Ceci n’est pas une intox : La Tunisie va importer du phosphate !
Donnez votre avis