Le député Mondher Belhaj Ali est persuadé que c’est Rached Ghannouchi en personne qui a ordonné la censure de la partie de son intervention sur El-Hiwar Ettounsi, où il dénonce Ennahdha.
C’est ce qu’il a indiqué aujourd’hui, lundi 5 mars 2018, à Kapitalis, en affirmant qu’il a constitué un dossier d’une vingtaine de pages qu’il présentera, demain, à la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) et à la commission d’accès à l’information (CAI).
Le député estime que cette censure a concerné notamment les propos où le chroniqueur de « Klem Ennes« , proche d’Ennahdha, Chekib Derouiche, affirmait que les compensations financières versées aux islamistes bénéficiaires de l’amnistie générale de 2011, provenaient d’un chèque personnel du prince héritier du Qatar, Tamim Ben Hamad Al-Thani et n’ont pas été prélevées sur le budget de l’Etat tunisien, comme l’affirmait, dans la même émission, M. Belhaj Ali.
Ce passage a été censuré et le député pense que des ordres en ce sens ont été donnés par Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahdha, dont la plupart des dirigeants ont bénéficié de ces soi-disant compensations.
«Toutes les démarches que j’effectue visent à révéler la vérité et aussi pour que cela ne se reproduise plus jamais et que la liberté d’expression ne soit pas bafouée», a souligné Mondher Belhaj Ali, qui compte également saisir la justice.
Y. N.
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