Des Ong ont appelé le gouvernement tunisien à mettre un terme à l’impunité et aux violations commises par des agents de la sécurité.
Dans une lettre adressée au chef du gouvernement, Youssef Chahed, au ministre de l’Intérieur, Lotfi Brahim, et au ministre de la Justice, Ghazi Jeribi, et publié, mardi 13 mars 2018, sur le site d’Amnesty International (AI), des Ong ont appelé le gouvernement tunisien à respecter ses obligations conformément aux dispositions de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et à la tenue de procès équitables, transparents et indépendants à l’encontre des personnes accusées de ces actes.
«Les poursuites judiciaires engagées doivent assurer la protection des victimes contre toutes formes d’intimidations et de représailles ainsi que le non recours à la torture et autres peines ou traitements cruels. Il est également indispensable de sauvegarder leurs droits à être entendus et à obtenir justice et réparation», a indiqué la lettre.
Les 16 Ong ont également appelé le gouvernement tunisien à assurer la protection des magistrats, l’indépendance de la magistrature et de traduire en justice toute personne suspectée d’être responsable de torture et de violence à l’encontre des citoyens.
«Au vu de l’engagement de la Tunisie pour la construction d’un Etat de droit et le respect des droits humains, l’avancée vers la fin de l’impunité des forces de sécurité doit être une priorité afin de construire un climat de confiance entre les forces de l’ordre et la population», ont appelé les Ong.
Notons que cette lettre a été signée par l’Association de défense des libertés individuelles (Adli), Al-Bawsala, Amnesty International, l’Association des magistrats tunisiens (AMT), Article 19, Avocats sans frontières, Euromed Rights, Human Rights Watch (HRW), la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH), l’Organisation tunisienne contre la torture (OTT), le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), le Comité tunisien pour le respect des droits et libertés (CTRDL), l’Observatoire tunisien des droits et libertés (OTDL), le Forum tunisien pour les droits sociaux et économiques (FTDSE) et l’Organisation mondiale contre la torture (OMT).
E. B. A
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