À L’occasion de la Journée Mondiale du Théâtre, la Cinémathèque Tunisienne rend hommage au grand comédien et acteur africain subsaharien Sotigui Kouyaté.
Un cycle de projections dédiée au comédien et acteur sera inauguré demain, mardi 27 mars à 17H30, à la Cinémathèque Tunisienne, salle Tahar Chériaa, à la Cité de la Culture de Tunis, en présence de Mabo et Yagaré Kouyaté, ainsi que du réalisateur tunisien Nouri Bouzid, dont le court métrage ‘‘Errance’’ (2009, Tunisie/Algérie, 13′) sera projeté lors de cette séance, ainsi que ‘‘London River’’ de Rachid Bouchareb (2009, France/Grande Bretagne, 88′).
Le cycle se poursuivra au 1er avril.
Né en 1936, à Bamako, au Mali, Sotigui Kouyaté a grandi dans un village de brousse au Burkina Faso. Il était déjà célèbre en Afrique avant d’être reconnu comme un des plus grands comédiens dans la troupe du Britannique Peter Brook.
«Je suis guinéen d’origine, malien de naissance et burkinabé d’adoption. Je ne suis passé par aucune école de théâtre, si ce n’est la grande école de la rue, de la vie», a-t-il déclaré un jour.
D’abord comédien, Kouyaté a été aussi comédien de cinéma et metteur en scène.
Après plusieurs films burkinabés, notamment de Mustapha Diop, Sotigui Kouyaté a été à l’affiche en 1986 de ‘‘Black mic-mac’’, comédie du Français Thomas Gilou, avant de crever l’écran dans ‘‘IPS’’ de Jean-Jacques Beineix, avec Yves Montand, ‘‘Tombés du ciel’’ de Philippe Lioret, ‘‘Le Maître des éléphants’’ de Patrck Grandperret, ‘‘La Genèse’’ d’Oumar Sissoko ou ‘‘Little Sénégal’’ de Rachid Bouchareb. Ce n’est qu’en 2009 qu’il fut récompensé à Berlin, en recevant l’Ours d’argent du meilleur acteur dans ‘‘London River’’.
Habitué des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), il est mort le 17 avril 2010 à l’âge de 74 ans d’une insuffisance respiratoire.
I. B.
Claudia Cardinale à l’inauguration de la galerie de la Cinémathèque Tunisienne
Cité de la Culture : Les premiers cycles de projection de la Cinémathèque tunisienne
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