Le chef de l’Etat, Béji Caid Essebsi, aujourd’hui à Monastir.
A l’occasion du 18e anniversaire du décès de Habib Bourguiba, des centaines de Tunisiens se sont rendus à Monastir, pour se recueillir sur la tombe de l’ancien président, mort le 6 avril 2000.
Mehdi, le petit-fils de Bourguiba, a qualifié la commémoration d’extraordinaire, en espérant que les Tunisiens gardent dans leur cœur le père de la nation. «J’espère tout de même que tous ces Bourguibistes que j’ai vus aujourd’hui sont là de bon cœur et qu’il ne s’agit pas d’un fond de commerce», a-t-il lancé sur Jawhara FM.
Puis il s’est interrogé : «Ils étaient où pendant 23 ans?», en référence à la période de règne de Ben Ali, après le coup d’Etat du 7 novembre 1987, qui a permis à ce dernier de chasser Bourguiba du palais de Carthage et d’accéder à la magistrature suprême.
Pendant ces 23 ans, presque tout le monde avait tourné le dos à Bourguiba, y compris ceux qui lui étaient les plus proches et qui avaient alors retourné leur veste.
Au lendemain de la fuite de Ben Ali, le 14 janvier 2011, beaucoup de politiciens ont fait leur campagne électorale sur le thème du bourguisme, et même les islamistes ont compris qu’ils perdront beaucoup en maintenant leur hostilité à l’ancien président. Certains d’entre eux sont même devenus «bourguibistes», par opportunisme politique…
C’est à tous ces gens-là que pense Mehdi Bourguiba dans sa phrase citée ci-haut, mais le petit-fils de Bourguiba a tenu, tout de même, à souligner que des Bourguibistes sincères étaient présents aujourd’hui à Monastir, et que le souvenir de son grand-père restera à jamais gravé dans les mémoires.
Y. N.
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