Le président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), Samir Majoul, a appelé à réformer les entreprises publiques en grande difficulté et les introduire ensuite en bourse pour encourager l’épargne populaire.
Dans un discours prononcé aujourd’hui, mercredi 11 avril 2018, à l’ouverture du symposium national sur les grandes réformes, à l’hôtel Le Palace, à Gammarth, au nord-est de Tunis, le président de la centrale patronale a indiqué que l’Utica avait présenté, en 2012, une vision stratégique de la Tunisie à l’horizon de 2020 portant le titre « Des entreprises compétitives pour plus de croissance et plus d’emploi« , et, en 2015, un plan pour relancer l’économie nationale basé sur la libération de l’investissement mais personne n’a voulu les prendre en considération.
M. Majoul a, par ailleurs, estimé qu’il était nécessaire de mettre en place un nouveau système de protection sociale dans le secteur privé qui permettra à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) de rétablir ses équilibres financiers à partir de 2025 en adoptant plusieurs réformes y compris des mesures à moyen terme basées sur la reprise économique et la croissance, seules à même de permettre l’expansion de la base de la cotisation sociale par la création de nouveaux emplois et le passage de l’informel au formel.
«Il faut essayer de réduire le coût de la gestion de la CNSS de 10 millions de dinars tunisiens (MDT) par an à partir de 2018. Le but est de réduire ce coût à moins de 3% du total des revenus de la caisse d’ici 2025», a-t-il déclaré, ajoutant qu’il est également nécessaire d’augmenter l’âge de sortie à la retraite, de réviser le système de calcul du salaire de référence et d’adopter un nouvel indicateur qui prennne en considération les taux de croissance, d’inflation et de productivité pour réguler le montant de la pension.
D’un autre côté, le président de l’Utica a estimé qu’il était nécessaire d’accélérer la promulgation de la loi sur l’état d’urgence économique; de réviser la loi sur le partenariat public privé et certains accords commerciaux, ainsi que le code des changes et du commerce extérieur.
Il a appelé aussi à encourager l’exportation et l’économie numérique et à réformer le système fiscal vers davantage d’équité.
E. B. A.
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