La police a arrêté hier soir, mercredi 11 avril 2018, à Gabès, un homme de 63 ans accusé d’avoir abusé de femmes pendant une «rokia charia».
L’affaire a éclaté, lundi dernier, suite à une plainte déposée par une femme accusant un cheikh d’avoir sexuellement harcelé sa fille de 19 ans. Celle-ci avait rendu visite au charlatan, en vue d’une «rokia charia» (rituel populaire de soin par la lecture de Coran). L’homme lui disait qu’il allait la libérer du djinn qui habitait son corps…
Lors de la deuxième séance, le cheikh aurait eu les mains trop baladeuses et lorsque la fille se serait plainte de son comportement, il lui aurait répondu que cela fait partie du rituel car le djinn habite ses parties intimes (sic!).
Suite à l’éclatement du scandale, d’autres femmes se sont manifestées, assurant que le charlatan leur avait fait subir le même traitement et dans les mêmes circonstances. Des plaintes suivirent et certaines femmes ont même assuré que le suspect les obligeait à avoir des flirts avec lui.
La police a arrêté ce dernier à son domicile, mais il a tout nié.
En Tunisie, ce n’est pas la première fois que des charlatans, profitant du désarroi de certaines personnes, profitent de leur ascendant sur elles pour les harceler sexuellement lors de la «rokia charia». Il y a même des «rokia» spécifiques contre le «sihr» (magie noire) frappant… les organes sexuels.
Y. N.
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