Le Centre national du cinéma et de l’image (CNCI) et la Cinémathèque tunisienne, présentent à la Cité de la Culture de Tunis, du 17 au 22 avril 2018, un cycle de projections sous le titre «Préservation de l’œuvre de Mohamed Malas».
Outre la projection de plusieurs films emblématiques de Mohamed Malas, qui auront lieu à la salle Omar Khlifi, le programme prévoit aussi une leçon de cinéma qui sera donnée par le célèbre réalisateur syrien, dont la carrière a été lancée par le Tanit d’Or des Journées cinématographiques de Carthage pour son premier long métrage de fiction ‘‘Ahlam al-madina’’ (Les rêves de la ville), réalisé en 1983.
Mohamed Malas est né à Kuneitra, en 1945. Après un diplôme à l’École normale de Damas, il enseigne de 1965 à 1968. En 1974, il va à Moscou pour suivre des cours de cinéma au VGIK sous la direction du réalisateur Igor Talankin. Il y réalise plusieurs courts-métrages.
De retour en Syrie, il travaille à la télévision, jusqu’en 1989. Il produit et réalise ‘‘Kuneitra 74’’, en 1974 et ‘‘Al-Zhakira’’ (la mémoire), en 1977. Il cofonde avec Omar Amiralay le Damascus Cinema Club.
En 1983, et réalise son premier long-métrage de fiction, ‘‘Ahlam al-madina’’ (Les rêves de la ville). En 1987, il signe un documentaire sur les camps de réfugiés palestiniens au Liban, pendant la guerre civile. Le tournage d’‘‘Al-Manam’’ (Le rêve) a lieu en 1981-1982, mais le film n’est achevé que 5 ans plus tard, remportant des prix internationaux, mais sans être largement distribué.
En 1990, Malas tourne ‘‘Nour wa dhilal’’ (Clair-obscur), un documentaire sur Nazih Shahbandar qu’il décrit comme «le premier cinéaste de la Syrie.» Le film est interdit par les autorités syriennes et n’a été projeté qu’une fois, en 1993, au Centre culturel américain de Damas.
En 1992, son second long-métrage de fiction, ‘‘Al-Lail’’ (La nuit) le confirme comme l’un des auteurs les plus importants du cinéma syrien. Il remporte le Tanit d’or des Journées cinématographiques de Carthage, en 1992. Cependant, le film est interdit en Syrie et n’est projeté qu’en 1996.
Malas collabore avec Omar Amiralay, en 1996 sur le documentaire ‘‘Moudaress’’, à propos du peintre pionnier syrien Fateh Moudarres. ‘‘Bab Al-Makam’’ (Passion) qui sort en 2005, traite de la condition féminine. En 2013, ‘‘Soullam Ila Dimashq’’ (Echelle pour Damas) se base sur les événements qui ont secoué la Syrie ces dernières années.
Tous ces films seront projetés à Tunis à l’occasion de cette rétrospective qui fera le bonheur des cinéphiles.
Ainsi que 3 de ses films destinés aux enfants, beaucoup moins connus, ‘‘Maharem… Maharem’’ (Le vendeur de tissus), ‘‘Fawq al-raml, taht al-shams’’ (Sur le sable, sous le soleil), et ‘‘Halab, Mo’amat Al-Masra’’ (Sabri Moudallal, le semeur de voix).
I. B.
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