Dans son film ‘‘L’école buissonnière’’, Nicolas Vanier propose une un hymne à l’univers de l’enfance et à la nature, belle et généreuse, et alerte sur les dangers que l’homme fait courir à l’environnement par certaines de ses pratiques.
Par Fawz Ben Ali
L’Institut français de Tunisie (IFT) a accueilli, le mercredi 18 avril 2018, la première tunisienne du film français ‘‘L’école buissonnière’’ en présence de son réalisateur Nicolas Vanier.
À cette occasion, Nicolas Vanier est venu parler de cette adaptation cinématographique de son roman éponyme, espérant rencontrer le même succès qu’il a récemment eu en France.
Un retour aux sources
Après ‘‘Belle et Sébastien’’, qui avait également été projeté dans plusieurs salles tunisiennes, l’aventurier, écrivain et cinéaste français signe un nouveau film qui s’inspire aussi, comme ses précédents, de l’enfance, du monde animal et de la nature sauvage, «des composantes assez difficiles à maîtriser dans le tournage d’un film, et en particulier celui-ci», précise-t-il au public tunisien avant la projection du film.
En effet, à travers l’histoire et les personnages fictifs qui animent cette comédie dramatique, Nicolas Vanier, l’éternel amoureux de la nature, met en garde contre la mauvaise et excessive exploitation de la planète.
Avec un casting qui regroupe François Cluzet, Eric Elmosnino, Valérie Krsenti, François Berléand et l’enfant Jean Scandel, le film raconte l’histoire d’un petit orphelin nommé Paul qui n’a jamais connu ses parents et dont le destin mène chez une gouvernante et un garde-chasse d’un grand domaine, pour retrouver ses racines familiales.
Après les quelques minutes filmées dans l’orphelinat, le film sort du noir et de la fumée de la banlieue ouvrière parisienne des années 1930 pour explorer le monde vert et étendu de la forêt et des champs, un voyage qui s’annonce comme un retour aux sources pour le spectateur et surtout pour le cinéaste qui retrouve avec ce film le magnifique décor de la région forestière dans laquelle il avait grandi, la Sologne.
Bien qu’elle soit une fiction des années 30, l’histoire du petit Paul et notamment sa bouleversante rencontre avec le vieux braconnier se dessine comme une sorte de documentaire actuel et universel avec des messages écologiques forts et directs pour préserver les régions menacées par la chasse illégale et les engrillagements mis en place par certains propriétaires pour encercler les animaux sauvages.
Comme au bon vieux temps
Nostalgique d’un vieux temps où l’on vivait de sa cueillette, de sa chasse et sa pêche, Nicolas Vanier appelle à faire un meilleur usage des ressources naturelles car notre équilibre tient à l’équilibre de la nature. «Aujourd’hui, nous consommons en 8 mois ce que la terre produit en 12, ce qui nous fait courir vers une catastrophe planétaire», s’alarme-t-il.
Respirant l’air frais, l’herbe et les bonnes gens, le film prend racine dans un univers champêtre très poétique qui fait parfois référence à de grands classiques de la littérature comme ‘‘Le vieil homme et la mer’’, ‘‘La petite Fadette’’ ou encore ‘‘Le grand Meaulnes’’.
Nicolas Vanier, qui manie aussi bien l’art de l’écriture que celui de la réalisation, a su nous toucher et nous ouvrir les yeux sur bien des problématiques écologiques urgentes que les politiques ont tendance à reléguer au second plan.
‘‘L’école buissonnière’’ est en ce moment dans les salles Le Colisée (centre-ville de Tunis), Ciné Jamil (Menzah 6) et Alhambra (La Marsa).
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