La directrice artistique de l’association Ness El Fen Syhem Belkhodja a donné une conférence de presse le vendredi 20 avril 2018 à la salle Le 4e Art afin de dévoiler le programme de la semaine Ness El Fen qui regroupe les trois manifestations Doc à Tunis, Tunis Capitale de la danse et Al Kalimat.
Par Fawz Ben Ali
Accompagné d’Elyes Bessrour (directeur artistique de Doc à Tunis) et Julie Jeantet (conseillère et déléguée générale du même festival), Syhem Belkhodja a annoncé que les trois festivals seront regroupés en une seule semaine festive placée sous le thème «Documentaire, danse, débats » qui se tiendra du 25 avril au 1er mai dans différents espaces de la capitale, notamment Le 4e Art, l’Institut français de Tunisie (IFT) et La Cité de la culture.
Amour et engagement
La semaine commencera comme à l’accoutumé par Doc à Tunis, le festival de cinéma entièrement dédié au genre documentaire qui arrive cette année à sa 12e édition et qui se tiendra un peu à l’avance par rapport aux précédentes années à cause des élections municipales et du mois de ramadan.
Syhem Belkhodja entourée de Julie Jeantet et Elyes Bessrour.
Elyes Bessrour a commencé par annoncer le programme de Doc à Tunis «qui a été concocté avec beaucoup d’amour et d’engagement», dit-il, et qui a nécessité un travail d’équipe de toute une année pour pouvoir ramener des films récents d’une grande qualité ayant été primés dans les plus grands festivals du monde. «Des films qu’on n’aurait pas pu programmer sans le soutien de beaucoup d’organismes comme l’IFT, le Centre national du cinéma et de l’image (CNCI), le ministère des Affaires culturelles qui renouvelle son partenariat pour la 4e année avec le festival, le ministère du Tourisme et de l’Artisanat, Tunisair, l’association Artistes sans frontières…», précise Syhem Belkhodja.
Comme chaque année, le festival met la barre assez haut en termes de sélection avec des films qui viennent des quatre coins du monde et qui déstabilisent la pensée unique, tordent les clichés, reflètent la complexité du monde et forgent ainsi un regard critique chez le public qui bénéficiera comme toujours de la gratuité de toutes les projections.
Du documentaire à la danse
Doc à Tunis sort aussi de la capitale cette année pour aller à la rencontre des publics des régions. Le festival, qui tient au principe de la décentralisation culturelle, organisera un panorama des films tunisiens post-2011, qui aura lieu dans différentes villes du pays comme Bizerte, Zaghouan, Sidi Bouzid, Nefta… En plus des maisons de culture de ces régions, le festival mobilisera 25 étudiants de l’Ecole des arts et du cinéma (EDAC) pour organiser les projections et animer les débats et les ateliers d’analyse filmique.
Syhem Belkhodja, une femme orchestre.
En plus des projections, Doc à Tunis organise des master-class ouverts à tous et pas seulement aux étudiants de cinéma. Ces conférences, qui sont des sortes de cours de cinéma gratuits, auront lieu tout au long du festival et seront assurés par Nouri Bouzid, Hamza Ouni, Tala Hadid, Marion Stalens, Véronique Holley…
Syhem Belkhodja a précisé que le dernier jour de la Doc à Tunis (dimanche 29 avril) sera aussi le premier de Tunis Capitale de la danse, puisque cette date coïncide avec la Journée mondiale de la danse. À cette occasion, le public est invité à voir le film français ‘‘Relève : Histoire d’une création’’ de Benjamin Millepieds, autoportrait d’une figure internationale de la danse contemporaine.
Tunis capitale de la danse reviendra pour un deuxième rendez-vous cette année du 24 au 28 octobre avant de se fixer à partir de l’année prochaine en octobre au lieu de mai. «Le mois du ramadan oblige», explique Syhem Belkhodja.
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