Dans son manifeste publié à l’occasion de la célébration de la fête du travail, demain, mardi 1er mai 2018, la Confédération générale tunisienne du travail (CGTT) a plaidé pour «un syndicalisme citoyen» qui viendrait consacrerait le passage du nationalisme autoritaire à la citoyenneté.
Selon le secrétaire général de cette centrale syndicale, Habib Guiza, ce nouveau paradigme vise à garantir l’emploi décent, des législations sociales équitables et des services publics de qualité.
La CGTT déplore, par ailleurs, l’absence de pluralisme syndical, la scène syndicale étant outrageusement dominée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), l’instabilité politique, la détérioration du pouvoir d’achat des travailleurs, l’adoption d’un modèle de développement ultralibéral, l’amalgame créée par la feuille de route de Carthage, qui a instauré le gouvernement d’union nationale, entre pouvoir politique et société civile…
La CGTT estime être marginalisée par le gouvernement, qui l’écarte de toutes les négociations, et ce, en dépit du jugement prononcé en sa faveur par le tribunal administratif, en juin 2015, en vertu de l’article 35 de la constitution et des directives de l’Organisation du travail (OIT).
En conclusion, la CGTT réclame l’application de la loi en matière de pluralisme syndical dans un pays en transition démocratique mais qui consacre encore un mono-syndicalisme devenu obsolète.
Khémaies Krimi
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