Le Cercle Kheireddine organise une rencontre sur le thème : «Le secteur phosphatier tunisien : success story, défis actuels et futurs », le samedi 12 mai 2018, au siège de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), cité El-Khadra, à Tunis.
Poursuivant sa revue des politiques publiques, et dans le cadre du cycle «Ressources» l’ayant conduit à organiser plusieurs conférences consacrées à l’eau et à l’énergie, le Cercle Kheireddine se propose d’aborder, samedi prochain, une ressource essentielle pour le présent et l’avenir de la Tunisie: les phosphates.
Le secteur des phosphates traverse depuis la révolution une crise persistante dont les effets négatifs impactent particulièrement la balance commerciale et par ricochet la situation économique du pays.
Ressource stratégique par excellence, le phosphate a longtemps nourri les fantasmes des uns et les désillusions des autres. Glorifié pour son rôle de «vache à lait» permettant d’alimenter le budget de l’Etat en devises, il a été diabolisé pour les dégâts qu’il a causés à l’environnement de la région de Gafsa et pour la mentalité rentière qu’il aurait instillée.
Loin des vaines passions et du tumulte de l’actualité, le Cercle Kheireddine se propose de jeter un regard froid et objectif sur l’histoire, le présent et l’avenir de ce secteur.
Tout en rappelant ce qui a été fait de bon dans et autour du développement de celui-ci, il veut scruter l’évolution de la position de la Tunisie sur le marché mondial des phosphates et des engrais et apprendre des éventuelles approximations et erreurs passées.
Dans un premier temps, l’objectif sera de rappeler les étapes de la construction d’un grand groupe tunisien, formé notamment de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) et du Groupe chimique tunisien (GCT), ayant acquis le statut d’institution nationale et d’acteur incontournable de dimension mondiale.
Dans un deuxième temps, il s’agit de défricher les scénarios d’avenir et de s’arrêter sur les défis qui devraient être relevés pour refaire de ce secteur l’une des principales locomotives de l’économie de la Tunisie.
Plusieurs questions seront abordées lors de cette rencontre. Quelle est l’importance du secteur des phosphates en Tunisie ? Quels sont les enjeux des phosphates au niveau mondial et quels en sont les principaux acteurs? Quel rôle joue-il dans l’économie nationale et comment s’est-il développé depuis l’indépendance et jusqu’en 2010? Quelles leçons peuvent être tirées de cette «success story»? Quelle est la situation actuelle? Quelles sont les problématiques qui vont influer sur l’avenir. Quels sont les défis auxquels le secteur est confronté? Quels scénarios de sortie de crise sont envisageables? La filière tunisienne des phosphates pourrait-elle reprendre sa place sur le marché mondial des engrais phosphatés?
Kaïs Dali.
Pour répondre à ces questionnements, le Cercle invite Kais Dali, l’un des plus grands spécialistes de cette ressource et de cette filière en Tunisie.
Diplômé de l’Ecole Polytechnique et ingénieur des Ponts et chaussées, M. Dali est un ancien cadre de la CPG où il a fait une longue carrière, accédant en 1984 au poste de DGA à 32 ans, pour en conduire le premier programme de restructuration. En 1990, M. Dali devient Pdg de la CPG, avant d’assumer la présidence du secteur dans les années 2000 (Pdg du GCT et de la CPG) et ensuite en janvier 2011.
Sa longue carrière au sein de la compagnie et sa riche expérience dans le secteur en font un précieux témoin de l’évolution du secteur ainsi que de ses problématiques économiques et sociales. Sa connaissance fine de tous les chaînons de la filière phosphatière aussi bien au niveau national qu’au niveau international lui confèrent, légitimement le statut d’expert mondial d’un secteur, devenu un véritable enjeu Géostratégique dans le monde…
Source : communiqué.
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