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Huile d’olive: La Tunisie peut briguer le premier rang mondial

Les exportations tunisiennes d’huile d’olive ont le vent en poupe. Actuellement, second mondialement, après l’Europe, notre pays possède des atouts inégalés qui lui permettront d’être le premier. Une simple affaire d’efficacité…

Par Marwan Chahla

Cet optimisme est celui de Chokri Bayoudh, Pdg de l’Office national de l’huile (ONH) et il en a fait part à l’Oxford Business Group (OBG) dans son Rapport 2018 sur la Tunisie.

Les chiffres sont là, selon M. Bayoudh: à ce jour la production tunisienne d’huile d’olive représente 8% de la production mondiale et l’exploitation tunisienne de ce produit se situe entre 20 et 25% de l’exploitation mondiale.

Investir dans l’amélioration de l’efficacité

En outre, notre pays s’attend à ce que sa production d’huile d’olive, pour la saison 2017-18, soit supérieure à 185.000 tonnes. «Ce volume, selon le Pdg de l’ONH, dépasse déjà la moyenne annuelle de ce que notre pays a été capable de produire durant les dix dernières années.»

De plus, toutes les conditions sont réunies pour que cette montée en flèche de la production tunisienne d’huile d’olive se poursuive. La saison actuelle promet, elle aussi, d’être très bonne: la production de 260.000 à 280.000 tonnes est atteignable. «Potentiellement, cela devrait permettre à la Tunisie d’accéder au premier rang des pays exportateurs d’huile d’olive», assure Chokri Bayoudh.

Et, pour que cette réussite ne soit pas uniquement conjoncturelle ou de courte durée, la Tunisie devra accroître la compétitivité de sa production d’huile d’olive. «Afin de se maintenir au niveau des autres pays producteurs d’huile d’olive – comme l’Espagne, l’Italie et la Grèce –, l’on doit investir dans l’amélioration de notre efficacité en matière de rendement par hectare (ha). Et le nouveau code des investissements répond bien aux besoins du secteur puisque les subventions à l’investissement dans ce domaine peuvent atteindre les 50%», rappelle le Pdg de l’ONH.

Chokri Bayoudh a des ambitions pour l’avenir de l’huile d’olive tunisienne. 

L’introduction de nouvelles technologies

Selon toute logique, donc, ces ressources financières, mises désormais à la disposition du secteur, permettront l’introduction de nouvelles technologies et optimiseront la production d’huile d’olive de notre pays. À cela s’ajoute l’adoption par plusieurs producteurs de systèmes d’irrigation avancés et du système d’extraction à deux phases…

Garantir la stabilité de la production d’huile d’olive est une autre priorité du secteur et augmenter l’apport de la région nord du pays, où les conditions climatiques sont les plus favorables, contribuera à la réalisation de cet objectif.

Les choses sont sur la bonne voie. «Déjà, depuis 2014, nous avons été capables d’accroître de 10.000 ha la production d’huile d’olive dans cette région. Nous ambitionnons de porter le total de ces augmentations à 50.000 ha», confie Chokri Bayoudh.

De toute évidence, pour la réduction du déficit du budget de l’Etat, la carte de l’huile d’olive est gagnante: son exportation, qui représente entre 40 à 50% des exportations agro-industrielles totales de notre pays, contribue de manière significative à améliorer la balance commerciale de la Tunisie et à accroître ses réserves en devises étrangères.

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