Selon Marouane Abassi, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), la Tunisie doit faire plus d’efforts pour stabiliser ses équilibres financiers et mettre les bases d’une économie solide capable d’attirer les investisseurs. Traduire: notre pays ne dispose d’aucun de ces atouts.
Dans une déclaration à Express FM aujourd’hui, lundi 14 mai 2018, M. Abassi a indiqué que les chefs des très petites entreprises (TPE) ont de grandes difficultés à accéder aux crédits bancaires pour différentes raisons, notamment le manque de confiance à leur égard, ajoutant que le gouvernement doit faire face à ce problème et y trouver une solution.
Le gouverneur de la BCT a, également, indiqué que le Fonds monétaire internationale (FMI) a considérablement aidé la Tunisie au cours des dernières années pour qu’elle puisse mettre en place des réformes économiques, ajoutant : «Cependant, nous allons maintenant passer par une mauvaise période. Le FMI nous a aidés parce qu’on est un pays en transition démocratique. Il avait auparavant imposé ses règles à plusieurs pays comme la Jordanie, mais cela n’a pas été le cas pour nous, en tout cas jusque-là. Pour le moment, nous ne pouvons pas sortir du FMI, ni d’ailleurs sortir sur le marché financier international», a précisé M. Abbassi, en ce sens où, pour un pays très endetté et en difficulté financière comme la Tunisie, les taux d’intérêt sur le marché international risqueraient d’être très élevés. En d’autres termes: hors du FMI, point de solution !
Tout en estimant que le programme financier du FMI avec la Tunisie est acceptable, Marouane Abassi s’est félicité de l’amélioration de la croissance économique en Tunisie durant les 4 derniers mois, et ce grâce à la reprise de l’activité touristique dans le pays, ajoutant : «Il faut améliorer la productivité et ne pas perdre des opportunités. Il est inadmissible que des petits problèmes occurrents dans les aéroports donnent une image négative de notre pays. Il ne faut pas qu’il y ait le moindre incident si on veut que les touristes reviennent en Tunisie. Si le transport aérien ne fonctionne pas comme il faut, il n’y aura pas une réelle reprise du tourisme».
E. B. A.
Banque centrale de Tunisie : Les priorités de Marouane El-Abassi
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