Le ministère de l’Education a lancé le processus de révision du cadre juridique réglementant les cours particuliers pour lutter contre le fléau des cours particuliers dispensés par les enseignants à leurs élèves, dans une totale anarchie.
C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Education hier, lundi 14 mai 2018, au cours d’une conférence de presse à Hammamet, en précisant que de nouvelles dispositions vont pouvoir aider les autorités à lutter contre ce phénomène qui s’est installé durablement en Tunisie, et qui, selon lui, a négativement impacté la qualité de l’éducation.
Le ministre a ajouté que son département va sévir contre les enseignants qui agissent dans l’illégalité, en attendant la mise en place de lois interdisant le soutien scolaire en dehors du cadre officiel, d’autant que les cours anarchiques sont donnés sans contrôle pédagogique ni suivi particulier et s’apparentent à du… commerce parallèle. Une sorte d’enseignement de… contrebande.
Rappelons qu’en 2015, l’ex-ministre de l’Education Neji Jalloul (février 2015-avril 2017) avait déjà évoqué la nécessité de mettre en place une loi interdisant les cours particuliers à l’extérieur des établissements scolaires. Un projet qui n’a jamais vu le jour. Le ministre avait été férocement combattu par les syndicats des enseignants, soutenus par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) qui exigèrent et obtinrent son limogeage. Ce fut, d’ailleurs, la première grave erreur du gouvernement Youssef Chahed. On connait la suite…
Y. N.
Education : Néji Jalloul déclare la guerre aux cours particuliers
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