L’homme d’affaires Slim Chiboub, le gendre de l’ancien président Ben Ali, a estimé que les dirigeants politiques actuels n’ont pas réussi à exploiter de manière intelligente les libertés acquises après la révolution de 2011.
De passage à « Houna Shems » sur Shems FM aujourd’hui, mercredi 23 mai 2018, M. Chiboub a appelé les dirigeants politiques tunisiens actuels à se remettre en question, à ne plus s’agresser verbalement les uns les autres, à respecter leurs supérieurs hiérarchiques et l’Etat dans son ensemble, ajoutant : «Ils doivent comprendre que la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Il y a vraiment trop de dépassements. Il faut qu’ils se réveillent et se remettent au travail pour que nous puissions construire une vraie démocratie».
Slim Chiboub a, par ailleurs, estimé que l’Etat tunisien est presque devenu incapable de contrôler le pays pour différentes raisons, notamment la dispersion du pouvoir politique entre Carthage (présidence de la république), la Kasbah (gouvernement) et le Bardo (assemblée), en raison d’un régime hybride, ni présidentiel ni parlementaire.
«A mon avis, il serait plus judicieux de revenir au régime présidentiel, quitte à mettre des gardes-fou pour le protéger et éviter qu’un nouveau Bourguiba ou Ben Ali prenne le pouvoir. En tout cas, ce sera l’une des solutions pour mettre fin à cette crise», a-t-il déclaré.
E. B. A.
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