Wafa Makhlouf, députée et membre du bureau exécutif de Nidaa Tounes, a appelé à un changement radical au sein du parti où elle et beaucoup de ses camarades ne se reconnaissent plus.
Selon la directrice du Center of entrepreneurship and executif development (Ceed), le parti, sous la conduite de son directeur exécutif Hafedh Caid Essebsi, s’éloigne de plus en plus chaque jour des objectifs qu’il s’était engagé à atteindre, depuis son accession au pouvoir en 2015, et est devenu sans valeurs et sans leadership, perdant également la boussole.
«Le parti a perdu 30 députés et plus d’un million de voix lors des récentes élections municipales. Il est temps de faire un changement pour que nos enfants ne nous blâment pas à l’avenir. Il est nécessaire aussi qu’il y ait un changement radical au sein du parti et que les députés fassent leur travail et pensent à l’intérêt du pays avant tout. Avant de penser à un changement radical du gouvernement, pour que les amis et les connaissances soient nommés dans des postes importants, attelons-nous à faire le ménage dans notre parti», a-t-elle écrit dans un post sur son compte Facebook, vendredi 25 mai 2018.
Wafa Makhlouf a, par ailleurs, appelé les députés à soutenir le gouvernement d’union nationale, présidé par Youssef Chahed, pour qu’il puisse redresser l’économie. Les organisations nationales doivent elles aussi jouer leur rôle de proposition sans outrepasser leur rôle, a-t-elle également soutenu, par allusion à l’UGTT, à l’Utica, à l’Utap et l’UNFT, qui sont engagé dans la négociation de l’Accord de Carthage 2, allant, pour certaines d’entres elles, jusqu’à exiger le départ du chef du gouvernement, alors que cela est du seul ressort de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Notons que les signataires de l’Accord de Carthage ont décidé, hier, de laisser leur réunion ouverte et de se retrouver à nouveau lundi prochain, 28 mai, au Palais de Carthage, pour discuter du dernier point de divergence, le 64e et dernier, relatif au changement ou pas du gouvernement Chahed.
E. B. A.
Accord de Carthage : Le sort du gouvernement continue de diviser
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