Hafedh Caid Essebsi, directeur exécutif de Nidaa Tounes, se serait vivement opposé à la guerre contre la corruption, dès son lancement par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, en mai 2017.
C’est ce qu’a affirmé Jouneidi Abdeljaoued, coordinateur général d’Al-Massar, lors de son son passage à « Midi Show » sur Mosaïque FM aujourd’hui, mardi 29 mai 2018, en précisant que Hafedh Caid Essebsi a déclaré la guerre à Youssef Chahed au lendemain du lancement par ce dernier du coup de filet à l’encontre des barons de la corruption et de la contrebande, en mai 2017.
A cette époque, lors d’une réunion des signataires de l’Accord de Carthage, Hafedh Caid Essebsi s’était vivement attaqué au gouvernement Chahed.
«Il n’est plus un gouvernement d’union nationale et ne représente plus que lui-même. Sa mission est terminée et il est temps qu’il s’en aille!», avait alors tempêté le directeur exécutif de Nidaa, raconte le coordinateur d’Al-Massar, ajoutant qu’il a pris lui-même la défense du gouvernement Chahed, ce qui lui valut un clash avec Hafedh Caïd Essebsi.
Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, et Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha et les représentants d’autres partis et parties signataires de l’Accord de Carthage, ont également pris la défense du gouvernement Chahed, a précisé Jouneidi Abdeljaoued, laissant entendre que le torchon a commencé à brûler entre Caïd Essebsi et Chahed, dès que ce dernier a commencé à s’attaquer aux figures de la corruption en Tunisie.
Parmi ces derniers, Chafik Jarraya, un proche de Hafedh Caïd Essebsi, qui avait été arrêté, le 24 mai 2017, est aujourd’hui poursuivi par le tribunal militaire pour atteinte à la sécurité publique, trahison et intelligence avec une armée étrangère. Avec de nombreux autres hauts responsables politiques et affairistes.
E. B. A.
Qui cherche à faire échouer la guerre contre la corruption ?
Chahed : Des «parties» veulent faire échouer la lutte contre la corruption
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