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Premières réactions des personnalités politiques au discours de Chahed

Les réactions des dirigeants politiques au discours du chef du gouvernement, Youssef Chahed, diffusé hier soir, mardi 29 mai 2018, sur la chaîne Al-Watania 1, n’ont pas tardé à se faire entendre sur les réseaux sociaux.

Sahbi Ben Fredj, députée d’Al-Horra (Machrou Tounes) a indiqué, dans un post sur son compte Facebook, que le discours de M. Chahed confirme les avertissements qu’il avait lancé, ainsi que d’autres anciens dirigeants de Nidaa Tounes, il y a 2 ans et demi, au moment de quitter le parti.

Selon lui, ce discours va permettre de reconstruire une nouvelle voie permettant de consolider la famille centriste, rééquilibrer de nouveau la scène politique et poursuivre les réformes majeures et la lutte contre la corruption.

«Nous avons devant nous 16 mois pour réparer ce que l’égoïsme, les intérêts personnels et les erreurs ont détruit. Nous n’avons pas de temps à perdre  dans des conflits secondaires, et souvent personnels, qui nous seront imposés pour nous faire rater ce moment historique qui s’offre à nous», a-t-il écrit.

Noomane Fehri, dirigeant Afek Tounes et ancien ministre des Technologies de l’information et de l’Economie numérique, a, de son côté, écrit sur son mur Facebook que le discours de Youssef Chahed était bon. «Le positionnement et les messages étaient très clairs. Les actions devant suivre doivent êtres encore meilleures et très claires aussi !», a-t-il noté.

Samir Dilou, député du mouvement Ennahdha, a, quant à lui, estimé, lors de son passage à « La Matinale » sur Shems FM aujourd’hui, mercredi 30 mai, que le discours du chef du gouvernement n’était pas surprenant surtout après ce qui s’est passé lors de la dernière rencontre des signataires de l’Accord de Carthage, qui a été marqué par une forte divergence entre les deux partis au pouvoir, Ennahdha et Nidaa, à propos du maintien ou non de Youssef Chahed à la tête du gouvernement. Traduire: le chef du gouvernement, qui est devenu, malgré lui, un sujet de discorde entre les deux grands partis de sa coalition gouvernementale, ne pouvait plus garder le mutisme et devait intervenir pour clarifier sa position et éclaircir une situation politique devenue floue et illisible, et pas seulement pour les Tunisiens, mais aussi pour leurs partenaires et bailleurs de fonds étrangers.

E. B. A.

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