Passation de pouvoir, hier, entre Ghazi Jribi et Lotfi Brahem.
Selon le député Sahbi Ben Fredj, le limogeage de Lotfi Brahem du ministère de l’Intérieur est principalement la conséquence de son incapacité à arrêter l’ancien ministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli, recherché par la justice militaire depuis plusieurs mois.
Le député d’Al-Horra (Machrou Tounes) a estimé que le limogeage de M. Brahem est une décision assez grave et sérieuse qui a été prise après concertation entre le chef du gouvernement, Youssef Chahed, et le président de la république, Béji Caid Essebsi.
M. Ben Fredj a aussi indiqué que l’ancien ministre de l’Intérieur a connu beaucoup de succès dans la lutte contre le terrorisme durant sa carrière professionnelle, mais il a tout de même été incapable de faire face à 2 problèmes majeurs.
«Il a échoué à arrêter Najem Gharsalli, ancien ministre de l’Intérieur accusé de trahison et d’intelligence avec une armée étrangère. Et le drame de Kerkennah a révélé un important dysfonctionnement du service de sécurité qu’on ne peut continuer à ignorer, ni au plan national ni international», a-t-il écrit sur son compte Facebook, mercredi 6 juin 2018.
Notons que plusieurs sécuritaires ont exprimé leur colère la nuit dernière, à l’avenue Habib Bourguiba, au centre-ville de Tunis, contre le limogeage de M. Brahem.
Selon eux, la décision du chef du gouvernement est purement politique allant même jusqu’à l’accuser de lâcheté et d’être au service des frères musulmans, par allusion au parti islamiste Ennahdha. Pour eux, Lotfi Brahem est un héros national. Et ils le prédestinaient au poste de chef de gouvernement.
Reste que ce ne sont pas les flics qui nomment les responsables politiques. Dieu merci, on n’en est pas encore là, en Tunisie. Ensuite, les flics doivent rester en dehors de la politique. Ils sont là pour protéger la population, un point à la ligne.
E. B. A.
Ben Fredj s’étonne de l’incapacité de l’Etat tunisien d’arrêter Gharsalli
Donnez votre avis