Une rencontre-débat s’et tenue hier soir, jeudi le 7 juin 2018, à l’Institut français de Tunisie (IFT), à Tunis, autour de l’étude lancée par la Biat sur l’«Etat des lieux et potentiel des industries culturelles et créatives en Tunisie», en présence de plusieurs acteurs majeurs du secteur.
Acteur de référence dans le paysage économique tunisien, la Banque internationale arabe de Tunisie (Biat) multiplie les initiatives de réflexion collective sur les secteurs à fort potentiel à développer en Tunisie. C’est ainsi qu’une étude sur les industries créatives et culturelles (ICC) a été menée par le groupe bancaire.
Des personnalités éminentes de la scène culturelle et créative tunisienne ont répondu présents à la présentation des résultats de cette étude de référence, et participé au débat visant à identifier les actions à mener pour le développement de l’économie de la culture.
Objectifs et déroulement de l’étude
L’économie de la culture représente un levier de croissance important, déjà exploité par de nombreux pays. L’objectif étant de bien comprendre la viabilité de l’économie créative en Tunisie, d’identifier les industries les plus porteuses et les facteurs à mettre en place pour activer leur potentiel.
L’étude s’est déroulée en deux phases, allant d’une analyse globale de l’économie de la culture en Tunisie à une analyse plus spécifique en identifiant les industries porteuses.
Plus de 30 entretiens quantitatifs et qualitatifs ont été réalisés avec des acteurs économiques et culturels complétés par des analyses statistiques, des estimations et des benchmarking avec des pays aux expériences comparables à la Tunisie.
Principaux constats et prochaines étapes
L’étude réalisée fait ressortir plusieurs constats. D’abord, la demande de biens et services créatifs existe mais elle est latente : elle démontre des signaux de croissance malgré une visibilité et un pouvoir d’achat limités. En effet, plusieurs initiatives réalisées ont montré qu’il existe un intérêt fort du public tunisien pour les biens et services créatifs. Les statistiques montrent que la dépense des Tunisiens lors de leur temps libre augmente ce qui renforce le potentiel économique de la culture.
Ensuite, en ce qui concerne l’offre, bien qu’elle soit de très bonne qualité grâce aux talents tunisiens, elle reste peu structurée, souffre d’un dysfonctionnement dans la distribution et les circuits d’accès aux biens créatifs. Elle ne profite pas encore des opportunités qu’offrent le digital.
Quant au cadre législatif et au fonctionnement général du marché, ils ne permettent pas l’essor du secteur économique culturel. Le système de subventions, tel qu’il est pratiqué aujourd’hui, peut dissuader tout investissement privé dans le secteur culturel.
Les acteurs privés peuvent dynamiser l’économie créative et participer au financement des ICC en jouant le rôle d’investisseur et ou de mécène. Aujourd’hui, le manque de données et de transparence et l’incompréhension des spécificités du secteur limite la confiance que peut avoir un investisseur privé dans les ICC.
Cette étude constitue un préalable au débat lancé par la Biat à l’occasion de cette rencontre autour de l’état des lieux des ICC en Tunisie. Les échanges et les recommandations des professionnels du secteur ont été riches. Des nouvelles pistes de recommandations en sont ressorties et donneront lieu à des analyses plus approfondies pour le développement de la culture.
À travers la multiplication de ses actions citoyennes, la Biat entend être un contributeur de choix dans la relance économique du pays.
Banque universelle, acteur de référence en Tunisie, la Biat constitue aujourd’hui un groupe bancaire solide avec ses filiales dans les domaines de l’assurance, de la gestion d’actifs, du capital-investissement, de l’intermédiation boursière et du conseil.
Implantée sur tout le territoire, la Biat compte 203 agences à travers toute la Tunisie. Près de 2200 collaborateurs travaillent au service de tous ses clients : particuliers, professionnels, PME, grandes entreprises et institutionnels.
Très attentive à sa responsabilité sociétale, la Biat a traduit son positionnement citoyen par de nombreux engagements. La création de la Fondation Biat pour la jeunesse tunisienne, au printemps 2014, en est emblématique et ancre cet engagement de façon pérenne.
Source : communiqué.
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