Les 3 candidates face à une porte fermée…
Une campagne de soutien a été lancée sur les réseaux sociaux pour appeler les autorités à donner une seconde chance aux 3 candidates habitant au village Marzouk El-Farkh, à Kairouan, qui n’ont pu passer l’examen de philosophie, parce qu’elles sont arrivées en retard au lycée le jour de l’épreuve, mercredi 6 juin 2018.
Ce retard subi vaudra à Rahma, Naouel (section économie) et Kaouther (lettres) une note de zéro à l’examen de philo et réduira leur chance de réussir l’examen national.
Bien que les candidates soient arrivées à 8h27, soit 7 minutes après la fermeture des portes du lycée, et qu’elle n’aient donc pas été admises à passer l’épreuve, comme le stipule le règlement, des Tunisiens demandent davantage de compréhension de la part du ministère de l’Education, expliquant que les filles habitent un village situé à une vingtaine de kilomètre du centre d’examen et qui n’est pas desservi par les transports publics.
Le jour de l’examen, les lycéennes ont été retardées par un transporteur privé qui devait les transporter à Bouhajla pour prendre le transport scolaire. Elles se sont débrouillées pour arriver au lycée, mais en retard.
«Vous ne pouvez pas imaginer tous les sacrifices que leurs familles démunies ont fait pour que ces filles arrivent jusqu’au bac, dans un village où la plupart des jeunes sont déscolarisés», indiquent les activistes, en s’adressant au ministre de l’Education, ajoutant: «Ne brisez pas le rêve de 3 jeunes filles qui veulent aller loin, faire des études supérieures, sortir de la pauvreté et parvenir à offrir une vie digne à leurs parents qui se sont sacrifiés pour leur donner une chance de réussir!».
Une pétition est en cours d’élaboration pour appeler le ministre de l’Education à leur permettre de passer l’épreuve qu’elles ont loupée.
En attendant, les 3 adolescentes poursuivent les examens dans des conditions psychologiques difficiles ne sachant pas si elles auront exceptionnellement la possibilité de se rattraper.
Y. N.
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